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Messager collecteur, mission importante dans l'Eglise

Avant le lancement de la campagne du denier du culte 2014, rencontre des délégués du denier de l'Eglise à la Maison du Diocèse autour de Mgr Garnier.

 

Le mardi 18 février, jour où notre Eglise fête Sainte Bernadette, plus d’une centaine de responsables paroissiaux de la collecte du denier de l’Eglise se sont retrouvés à la Maison du Diocèse autour de Mgr Garnier notre archevêque.

Bilan collecte 2013

Jean Horent, économe diocésain, a présenté le bilan de la collecte 2013. Bonne nouvelle : après plusieurs années de baisse, le montant annuel de la collecte a augmenté et dépasse les deux millions d’euros. Inversement de la courbe qui atteste de l’effort accompli l’an dernier par les messagers collecteurs.

 

Autre nouvelle, si la collecte du denier reste le moyen le plus important pour les chrétiens de donner leur participation à la vie de l’Eglise, depuis quelques temps, les dons en ligne et les prélèvements automatiques augmentent de manière significative.

Historique du denier de l’Eglise

Michèle Turpin, responsable diocésaine du service du catéchuménat, a témoigné de l’importance du denier de l’Eglise pour la vie de notre Eglise. Elle nous a emmenés dans un parcours des 2000 ans de l’histoire de l’Eglise en partant de Saint Paul,  qui en 2 Co 8,1-5 (*), 1 Co 16,1-3 (**) et Rm 15,25-28 (***), exhorte les fidèles au don généreux d’eux-mêmes. L’Eglise est solidaire de pauvres et c’est une question de justice, et l’Eglise prend soin des personnes qui consacrent leur vie pour l’évangélisation, pour le bien commun de tous.

 

Dans les derniers siècles, des évolutions majeures vont modifier le système. Lors de la révolution française, les biens de l’Eglise sont confisqués. Avec le concordat de 1805 signé entre Napoléon Bonaparte et l’Eglise, l’Eglise s’engage à ne pas réclamer la restitution des biens, contre un salaire versé aux prêtres par l’état.

 

A partir de 1905, avec la loi de séparation de l’Eglise et de l’état, l’état ne subventionne plus les cultes. En 1906 est institué le denier du clergé qui deviendra le denier du culte. Pour leur formation, leur traitement, leur logement, leur protection sociale, les prêtres deviennent dépendent de la générosité des fidèles.

 

En 1989, le denier du culte devient le denier de l’Eglise qui, en plus des prêtres, prend en charge les traitements des laïcs qui travaillent aux services administratifs ou dans des postes pastoraux du diocèse, ainsi que leur formation.

 

Le denier de l’Eglise est donc une contribution volontaire demandé aux catholiques. Plus qu’un simple don, c’est un service de justice et de charité qu’ils rendent à l’Eglise envers ceux qui la servent.

La mission du messager collecteur                                                                           

L’Eglise a mission d’annoncer la Vie Eternelle venue parmi nous, en Jésus-Christ, Fils Unique du Dieu Vivant. Après 2000 ans, cette Bonne Nouvelle a toujours besoin de serviteurs et il est de la responsabilité de chaque baptisé de participer à cette annonce en soutenant de leurs dons les prêtres et les laïcs, qui participent directement à cette annonce.

 

Au cours de ce parcours historique, peu à peu,  la mission du collecteur nous est apparue comme une véritable mission dans l’Eglise, au même titre que celles des catéchistes, des aumôniers, des accompagnants aux sacrements,…

 

C’est une mission difficile et aux côtés ingrats, mais une mission belle et primordiale qui entraine un changement de nom : les collecteurs ont reçu le nom de messager collecteur ; messager parce qu’ils sont envoyés par l’Eglise, envoyés par leur évêque auprès de leur contemporain.

 

Appel, engagement, mission, service, responsabilité et confiance sont les mots qui caractérisent le rôle important  des messagers collecteurs pour une mission qui permet à d’autres de participer à la mission de l’Eglise. Elle permet aussi d’entrer en conversation avec le monde car c’est une occasion de témoigner de ce qui nous fait vivre.

Groupes de partage

Ce rappel des fondements de la collecte du denier a été suivi d’un temps d’échange en petits groupes avec quelques questions comme piste de réflexion. Qu’est-ce que j’ai découvert ? Qu’est-ce que je partage ? Qu’est-ce que je retiens ? Qu’est-ce que je transmets ? Les pas que le denier nous entraine à poser ont été symboliquement mis en valeur avec les mots clés retenus par chaque groupe.

 

Le fruit d'une réflexion dans un groupe de partage: "ce n'est pas parce que c'est difficile que nous n'osons pas mais parce que nous n'osons pas que c'est difficile !"

Campagne du denier 2014

Le visuel de la campagne du denier 2014, résultat d’un travail effectué en collaboration avec les diocèses de Lille et d’Arras,  a été dévoilé en avant première.

 

Trois affiches (voir bas de page) ont été retenues cette année :

  • Parce que l’Eglise transmet la foi, je donne au denier.
  • Parce que l’Eglise apporte l’espérance, je donne au denier.
  • Parce que l’Eglise  transmet des valeurs, je donne au denier.

 

La campagne sera lancée les 15 et 16 mars.

 

Chaque participant a reçu des plaquettes préparées pour aider les délégués, les responsables de clocher et les messagers collecteurs dans leur mission ainsi qu’un CD boîte à outils avec les affiches et les tracts 2014,  des propositions de textes à lire pour annoncer la campagne, à insérer dans le bulletin paroissial, pour relancer la campagne,…
 

Nouveauté pour 2014, Catherine Brière, qui fait partie de la Commission pour le Denier de l'Eglise depuis le mois de Mai 2013, tiendra une permanence tous les jeudis après-midi à la Maison du Diocèse.

Précisions

Un dernier tableau présenté par Jean Horent a permis de visualiser que le Denier, c’est ensemble et c’est toute l’année. En effet, la rapidité du rythme de vie aujourd’hui nécessite de relancer les donateurs jusqu’aux derniers jours de décembre.

 

Le coûts de la collecte revient à 3 euros sur 100 euros collecté, coût qui est très inférieur au coût moyen de recherche de fond des associations, cela grâce au travail bénévole important des collecteurs.

 

www.denierchti.fr, un site  conçu en partenariat avec les diocèses de Lille et d'Arras, redonne les fondamentaux du denier de l'Eglise et permet de donner en ligne.

Prière et Eucharistie finale

Monseigneur Garnier a distribué un signet avec la prière du messager collecteur que nous avons priée tous ensemble avant de clôturer la journée par l’Eucharistie.

 

Il s’est dit très heureux de ce changement d'appellation pour les collecteurs, les personnes sont déjà des messagers envoyés par l'Eglise dans tous les foyers et témoignent ainsi de sa présence et il a chaleureusement remercié toutes les personnes qui se donnent du mal pour cette mission.

 

Prière du messager collecteur

Seigneur, tu fais de nous tes fidèles serviteurs,

Tu nous guides tout au long de notre mission.

Tu nous donnes la force et le courage de frapper aux portes.

Sans jamais nous décourager

Tu nous donnes la joie de rencontrer des hommes et des femmes en Ta Présence.

Tu mets sur nos lèvres les mots que tu veux pour chacun d'eux, sans distinction de rang social ou de couleur.

Sans cesse tu nous appelles à changer notre comportement, notre regard.

Donne-nous d'être proches des hommes et des femmes qui dans leur différence ne baissent pas les bras,

se cherchent, inventent et bâtissent l'avenir.

Donne-nous d'accueillir et d'oser proclamer une parole d'espérance.

Amen.

 

(*)  2 Co 8,1-19 (traduction AELF)

Frères, nous voulons vous faire connaître la grâce que Dieu a accordée aux Églises de Macédoine. Dans les multiples détresses qui les mettaient à l’épreuve, l’abondance de leur joie et leur extrême pauvreté ont débordé en trésors de générosité.

Ils y ont mis tous leurs moyens, et davantage même, j’en suis témoin ; spontanément,

avec grande insistance, ils nous ont demandé comme une grâce de pouvoir s’unir à nous pour aider les fidèles de Jérusalem. Au-delà même de nos espérances, ils se sont eux-mêmes donnés d’abord au Seigneur, et ensuite à nous, par la volonté de Dieu.

Et comme Tite avait déjà commencé, chez vous, cette œuvre généreuse, nous lui avons demandé d’aller jusqu’au bout. Puisque vous avez tout en abondance, la foi, la Parole, la connaissance de Dieu, toute sorte d’empressement et l’amour qui vous vient de nous, qu’il y ait aussi abondance dans votre don généreux !

Ce n’est pas un ordre que je donne, mais je parle de l’empressement des autres pour vérifier l’authenticité de votre charité.  Vous connaissez en effet le don généreux de notre Seigneur Jésus Christ : lui qui est riche, il s’est fait pauvre à cause de vous, pour que vous deveniez riches par sa pauvreté.

Au sujet de cette collecte, je donne mon avis, car cela vous est utile, à vous qui, dès l’année dernière, avez pris l’initiative non seulement de la réaliser, mais encore de la décider. Et maintenant, allez jusqu’au bout de la réalisation : comme vous avez mis votre ardeur à prendre cette décision, ainsi vous irez jusqu’au bout, selon vos moyens. Car s’il y a de l’ardeur, on est bien reçu avec ce que l’on a, peu importe ce que l’on n’a pas. Il ne s’agit pas de vous mettre dans la gêne en soulageant les autres, il s’agit d’égalité.

Dans la circonstance présente, ce que vous avez en abondance comblera leurs besoins, afin que, réciproquement, ce qu’ils ont en abondance puisse combler vos besoins, et cela fera l’égalité, comme dit l’Écriture à propos de la manne : Celui qui en avait ramassé beaucoup n’eut rien de trop, celui qui en avait ramassé peu ne manqua de rien.

Je rends grâce à Dieu qui a mis dans le cœur de Tite le même empressement à votre égard : il a accueilli notre demande, et il a été tellement empressé qu’il est parti chez vous spontanément. Nous avons envoyé avec lui le frère dont toutes les Églises chantent la louange à cause de son annonce de l’Évangile – ajoutons que ce frère a été désigné par les Églises pour être notre compagnon de voyage, dans cette œuvre de bonté, ce service que nous accomplissons pour la gloire du Seigneur et selon notre ardent désir.

Nous voulons par là éviter tout reproche à cause des grosses sommes dont nous assurons le service ; en effet, nous nous appliquons à bien agir, non seulement aux yeux du Seigneur, mais aussi aux yeux des hommes.

Nous avons encore envoyé avec eux un autre de nos frères dont nous avons souvent, en bien des cas, vérifié l’empressement, un empressement encore plus fort aujourd’hui à cause de la grande confiance qu’il a en vous.

En ce qui concerne Tite, c’est mon compagnon et mon collaborateur auprès de vous ; quant à nos frères, ils sont les envoyés des Églises, ils sont la gloire du Christ.  Donnez-leur donc, à la face des Églises, la preuve de votre amour, de ce qui fait ma fierté à votre sujet.

(**)  1 Co 16,1-3 (traduction AELF)

Au sujet de la collecte pour les fidèles de Jérusalem, faites, vous aussi, comme je l’ai prescrit aux Églises de Galatie. Le premier jour de la semaine, chacun mettra de côté ce qu’il a réussi à épargner, afin que l’on n’attende pas mon arrivée pour faire la collecte. Quand je serai là, ce sont les personnes jugées aptes par vous que j’enverrai avec des lettres porter à Jérusalem votre don généreux.

(***)  Ro 15,25-28 (traduction AELF)

Maintenant, je m’en vais à Jérusalem pour le service des fidèles. Car la Macédoine et la Grèce ont décidé un partage fraternel en faveur des pauvres de la communauté de Jérusalem. Elles ont pris cette décision en effet, car elles ont une dette envers eux : puisque les nations ont reçu une part des biens spirituels des fidèles de Jérusalem, elles leur sont à leur tour redevables d’une aide matérielle. Quand donc j’aurai accompli ce service, après leur avoir remis en bonne et due forme le fruit de ce partage, je m’en irai en Espagne en passant par chez vous.

Article publié par Service com • Publié le Vendredi 28 février 2014 • 3945 visites

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