retour  Espace prière -  Église Catholique -  Diocèse de Cambrai
account_circle

Samedi 20 avril - Samedi saint

Chaque jour je choisis de prier la Parole de Dieu.
(Proposition du livret S'il te plaît donne-moi un quart d'heure )

LE MYSTÈRE DU SAMEDI SAINT

Le Samedi Saint est le jour où Dieu est caché : « Que se passe-t-il ? Aujourd’hui, un grand silence enveloppe la terre. Un grand silence et un grand calme. Un grand silence parce que le Roi dort… Dieu s’est endormi dans la chair, et il réveille ceux qui étaient dans les enfers ».

Chers frères et sœurs, à notre époque, en particulier après avoir traversé le siècle dernier, l’humanité est devenue particulièrement sensible au mystère du Samedi Saint. Dieu caché fait partie de la spiritualité de l’homme contemporain, comme un vide dans le cœur qui s’est élargi toujours plus. Vers la fin du XIXème siècle, Nietzsche écrivait : « Dieu est mort ! Et c’est nous qui l’avons tué ! ».

Après les deux guerres mondiales, les lager et les goulag (camps de concentration), Hiroshima et Nagasaki, notre époque est devenue dans une mesure toujours plus grande un Samedi Saint : l’obscurité de ce jour interpelle tous ceux qui s’interrogent sur la vie, et de façon particulière nous interpelle, nous croyants. Nous aussi nous avons affaire avec cette obscurité.

Et toutefois, la mort du Fils de Dieu, de Jésus de Nazareth a un aspect opposé, totalement positif, source de réconfort et d’espérance.

Le mystère le plus obscur de la foi est dans le même temps le signe le plus lumineux d’une espérance qui ne connaît pas de limite. Le Samedi Saint est une « terre qui n’appartient à personne » entre la mort et la résurrection, mais dans cette « terre qui n’appartient à personne » est entré l’Un, l’Unique qui l’a traversée avec les signes de sa Passion pour l’homme.

Dans ce « temps-au-delà-du temps », Jésus Christ « est descendu aux enfers ». Que signifie cette expression ? Elle signifie que Dieu, s’étant fait homme, est arrivé au point d’entrer dans la solitude extrême et absolue de l’homme, où n’arrive aucun rayon d’amour, où règne l’abandon total sans aucune parole de réconfort : « les enfers ». Jésus Christ, demeurant dans la mort, a franchi la porte de cette ultime solitude pour nous guider également à la franchir avec Lui.

Nous avons tous parfois ressenti une terrible sensation d’abandon, et ce qui nous fait le plus peur dans la mort, est précisément cela, comme des enfants, nous avons peur de rester seuls dans l’obscurité, et seule la présence d’une personne qui nous aime peut nous rassurer.

Voilà, c’est précisément ce qui est arrivé le jour du Samedi Saint : dans le royaume de la mort a retenti la voix de Dieu. L’impensable a eu lieu : c’est-à-dire que l’Amour a pénétré « dans les enfers » : dans l’obscurité extrême de la solitude humaine la plus absolue également, nous pouvons écouter une voix qui nous appelle et trouver une main qui nous prend et nous conduit au dehors.

L’être humain vit pour le fait qu’il est aimé et qu’il peut aimer ; et si dans l’espace de la mort également, a pénétré l’amour, alors là aussi est arrivée la vie. À l’heure de la solitude extrême, nous ne serons jamais seuls.

Extraits d’une méditation de Benoît XVI à l’occasion de la vénération du Saint Suaire, le 2 mai 2010

Semaine 6 7 samedi saint Semaine 6 7 samedi saint  

Article publié par Service com • Publié le Samedi 20 avril 2019 - 00h03 • 1103 visites

keyboard_arrow_up