Aimer sa faiblesse
Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc 18 9-14

Je n’aime pas ma faiblesse.
Je voudrais être parfait devant Dieu et devant les hommes. Quand je réussis quelque chose de bien, je m’enchante de moi-même et je me réjouis si l’on connaît ma réussite.
Quand je vis l’échec, je suis dépité, découragé, dégoûté. Je ne m’aime pas et je n’aime pas que l’on me voie ainsi. Et c’est pourtant là que le regard de Dieu me rejoint, pas pour me condamner, mais pour me sauver. Ma faiblesse est lieu de ma rencontre avec Dieu. Il ne m’attend pas au-delà de ma faiblesse enfin vaincue par moi, mais au cœur de celle-ci.
Il se manifeste dans la faiblesse et c’est lui qui me justifie.
“Le publicain se tenait à distance…” celle du respect, celle de la conscience de ce qu’il est. Il a eu le courage de monter au temple pour prier, comme moi je suis venu à la prière aujourd’hui. Il est en vérité devant Dieu, faible, pauvre, mais pas dépité ni refermé sur lui-même.
“Prends pitié du pécheur que je suis.” Dieu aime cette prière. Le pharisien avait cité dans le détail tout ce qu’il faisait de bien. Le publicain n’analyse pas, il s’identifie au pécheur. Cette prière est à ma portée. C’est la prière du pauvre. Elle ouvre mon âme tout entière. Dieu peut enfin entrer en moi et me sauver.
Article publié par Samedi 02 avril 2011 - 00h00 •
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