Quand le MCC s'investit dans le travail ...
... cela donne une "sacrée" soirée ! Plus sérieusement, en organisant le 4 février dernier, une soirée-débat sur "Faut-il se tuer au travail ? Jusqu'où s'investir dans la profession ?", salle Marc Lefrancq de la chambre de commerce et d'industrie du valenciennois (CCIV), le mouvement chrétien des cadres et dirigeants (MCC) a démontré une réelle capacité à mobiliser un large public sur un sujet dont l'actualité reste criante. Ceux qui attendaient un échange entre chefs d'entreprise, partenaires sociaux et professionnels de la sécurité/santé au travail auront sans doute été étonnés; mais, en donnant la parole, à sept cadres (dont deux couples) et un prêtre (Dominique Foyer), en permettant une participation active de la salle grâce à Jean-Michel Lobry, PDG de la chaîne régionale WEO qui sera lancée en avril prochain, Odile et Bertrand -qui ont ouvert la soirée- pouvaient (se) dire : "mission réussie" !
Une vidéo mettant en scène Marie-Alice donnait le ton : "le temps dont je dispose enfin, ma qualité de vie, valent davantage que gagner trois fois plus d'argent". Nicolas et Hélène attendent leur cinquième enfant. Dirigeant d'une grande entreprise métallurgique, Nicolas témoigne : "Qui dit crise, dit opportunité à saisir ... je me donne du mal dans mon travail, çà vaut le coup si j'en éprouve satisfaction et plaisir ... c'est sûrement mon moteur, mais j'essaie de me rendre dispo pour la vie de famille". Hélène a cessé son activité : "Ce que l'on me proposait ne m'intéressait plus". Voilà Jean-Luc, proche de la retraite, chef de projet : "Il y a le monde des managers et celui des managés ... il faut insister sur être avec les collègues de travail, ensemble; il faudrait des lieux de parole dans les entreprises pour faire baisser le niveau de violence, notamment verbale". Théologien, moraliste, Dominique Foyer a su donner des clés de compréhension sur le travail : "Il doit être au service de l'homme, non l'inverse; on est de plus en plus dans le court terme, toujours menacé d'en faire trop, il faut tenter de trouver l'équilibre entre le bonheur, les choix à faire et les valeurs à préserver. Voir d'où je viens, renouveler mon engagement, cela m'aide dans ma vie de prêtre. Et puis, n'oublions pas qu'au regard de
Philippe Courcier