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Fin de vie : déclarations et ressources
Fin de vie : réactions de Mgr Dollmann et Mgr Le Boulc'h (Lille)
Dans un message relayant le communiqué de son confrère lillois Monseigneur Le Boulc’h, l’archevêque de Cambrai redit son soutien à celles et ceux qui sont engagés dans les soins palliatifs.

Je rends hommage aux personnes engagées dans les soins palliatifs à travers les associations et particulièrement dans la clinique Sainte Marie de Cambrai.

Je pense aux communautés religieuses au service des malades, particulièrement  aux Petites Sœurs des Pauvres et aux Sœurs Hospitalières.

Je me réjouis de vivre la fête de l’Ascension auprès de Notre Dame des pauvres à Banneux avec 80 pèlerins valides et malades. Ce pèlerinage est rendu possible grâce au dévouement des membres de l’Hospitalite de Lourdes.

Que le Christ ressuscité, glorifié auprès de Dieu son Père, soutienne notre espérance et notre amour de la vie.

 

+Vincent Dollmann
Archevêque de Cambrai

 

 

Communiqué de Mgr Le Boulch, archevêque de Lille

 

Lille, le 28 mai 2025

 

Frères et sœurs, chers diocésains,

 

Malgré les inquiétudes exprimées par un grand nombre d’associations de soignants, de juristes, d’intellectuels et de responsables religieux, ce 27 mai, la majorité aux deux tiers des députés a voté en faveur du projet de loi sur "l’aide à mourir". L’Assemblée Nationale pense que sa mission est "d’être en phase" avec notre société toujours plus centrée sur les droits d’un individu, délié de ses appartenances, maître de sa vie jusqu’à pouvoir choisir sa mort. Avant que le débat ne s’engage au Sénat, je vous partage dans ces lignes ma tristesse et ma compassion.

 

Je pense aux jeunes dont je reçois de nombreuses letres dans lesquelles de plus en plus me confient leur ébranlement face au suicide d’un des leurs et leur peine à se relever. Une génération fragile lance un cri d’alerte pour retrouver l’espérance à notre société qui lui répond par l’ouverture à une légalisation de l’aide au suicide.

 

Je pense à ces personnes qui, dans des Ehpad ou des hôpitaux, à certaines heures sombres, conscientes de leur fragilité et du coût des soins, se persuadent qu’elles sont devenues un poids trop lourd pour les leurs et la société toute entière. Or, notre société se prépare à les délivrer de cete culpabilité à vivre, qu’elle-même ne fait que renforcer, en leur laissant le choix de la mort provoquée plutôt que d’un accompagnement jusqu’au bout de la vie.

 

Je pense aux soignants et aux institutions de santé qui, s’appuyant sur la recherche médicale et la loi Claeys-Leoneti, ont fait tant de progrès dans l’accompagnement des personnes en fin de vie. Ils risquent de voir leur liberté de dire non à l’acte de donner la mort condamnée par l’autoritarisme d’un délit d’entrave. Étrange conception d’une liberté à deux vitesses, reconnue toute puissante à l’individu qui peut choisir sa mort et déclarée impossible à ceux qui s’y refusent !

 

Je me réjouis du vote à l’unanimité des députés en faveur des soins palliatifs. Je m’interroge cependant sur la réalité des moyens qui seront affectés face à la pression d’une autre voie apparemment plus simple et plus économique. Une société qui s’engage dans l’extension sans limite des droits des individus met en péril le nécessaire lien de solidarité qui la fait tenir. Même des individus préoccupés avant tout de ne vivre qu’à partir de soi et pour soi ont besoin de l ’engagement généreux d’hommes et de femmes dans le service des autres à commencer par les plus vulnérables et la recherche du bien commun.

 

Les disciples du Christ sont appelés à choisir ce chemin de vie à la suite de leur Maître. Ils seront ainsi dans le monde, des témoins lumineux de l’espérance de la foi, encouragés dans la communion de l’Eglise et la sagesse de l’Esprit Saint.

 

+ Laurent Le Boulc’h
Archevêque de Lille

Article publié par Service communication • Publié le Mercredi 28 mai 2025 • 237 visites

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