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La conquète française...

LE TRAITE DE NIMEGUE DE 1678. MGR DE BRYAS, DERNIER ARCHEVEQUE DU REGIME ESPAGNOL

 

 

62.1 ENCEINTES_min 62.1 ENCEINTES_min  Après le traité des Pyrénées de 1659, qui avait accordé à la France les places fortes de Landrecies, Avesnes sur Helpe et Le Quesnoy, l’Espagne abandonnait en 1678 au traité de Nimègue un certain nombre d’autres places fortes, parmi lesquelles Valenciennes, Bouchain, Condé, et Cambrai, qui nous intéressent plus particulièrement, dans la mesure où les territoires concernés allaient former le futur « Hainaut français », qui sera définitivement annexé à la France au traité d’Utrecht de 1713. La nouvelle frontière entre la France et les Pays-Bas autrichiens qui en découla était, à peu de choses près la même que celle qui sépare aujourd’hui notre pays de la Belgique.

 

 

Naturellement, cette modification territoriale eut d’importantes conséquences pour l’archevêque de Cambrai, au plan spirituel, mais aussi au plan temporel. En effet, depuis plus de 700 ans, le Cambrésis faisait partie intégrante du Saint Empire Romain Germanique, et l’empereur était, on l’a vu, depuis le concordat de Worms, associé au souverain pontife pour la nomination des prélats. D’autre part, les évêques, depuis le Xème siècle avaient exercé des fonctions comtales, avec une certaine souveraineté.

 

Avec la conquête de Louis XIV, cette situation s’achevait, et Mgr Théodore de Bryas (1675-1694) fut le dernier des prélats ayant été nommés à Cambrai par les rois d’Espagne. En effet, le Chapitre renonça à élire son successeur, en raison des dispositions du Concordat entre le Pape Léon X et François 1er, selon lesquelles il appartenait désormais au roi de France de le nommer. Fénelon, nommé par Louis XIV en vertu de ces dispositions, devint le premier archevêque du régime français. A noter toutefois qu’il sera accordé aux prélats ainsi installés de s’intituler encore, dans tous les documents officiels et autres cérémonies : « Ducs de Cambrai, Princes du St Empire, Comtes de Cambrésis etc… », mais à ces titres, ne répondra plus la juridiction temporelle correspondante. 
  

 

 

Article publié par Michel Dussart • Publié le Mercredi 01 mars 2006 • 5996 visites

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