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Vers quelle mutation

fin histoire_min fin histoire_min  Le 18-11-1913, une bulle décida d'une nouvelle amputation territoriale du Diocèse de Cambrai qui aboutit à la création du Diocèse de Lille où fut nommé Mgr Charost.

 

Mgr Jean Athur Chollet, nouvel archevêque de Cambrai, s'installa le 22-1-1914, peu avant la grande guerre, alors que le Diocèse comptait 700 prêtres. Il y demeura jusqu'à sa mort en décembre 1952. Durant son épiscopat, et hormis la période consécutive à la grande guerre, les ordinations de prêtres furent relativement importantes (15 en 1934, 25 en 1937, 31 en 1952).

 

Mgr Emile Guérry, qui avait été son coadjuteur depuis 1940, lui succéda en 1952. Comme Mgr Sonnois, il fut lui aussi confronté aux graves conflits sociaux consécutifs à la Seconde Guerre mondiale, notamment à celui des mineurs de 1963. Il fut nommé secrétaire général de l’assemblée des cardinaux et archevêques de France, et Président de la commission épiscopale du monde ouvrier.

 

Membre fondateur de l’institut des maternités catholiques, Mgr Guérry participa également avec son coadjuteur Mgr Jenny au Concile « Vatican II », au cours duquel il fut notamment l’initiateur de la fixation à 75 ans de la limite d’âge du plein exercice des évêques.

 

Il tint à s’appliquer à lui-même cette nouvelle décision conciliaire et renonça à sa charge épiscopale en 1966.

 

A ce stade de l’exposé, il convient de rappeler que c’est vers la fin de l’épiscopat de Mgr Guérry que s’amorça en Occident la baisse de la pratique religieuse, cette tendance s’accentuant vers la fin du XXème et au début du XXIè.siècle. L’église catholique romaine en sera, comme d’autres églises, naturellement affectée, et singulièrement le diocèse de Cambrai.

 

Ce n’est pas l’objet de cette étude à vocation essentiellement historique, d’en rechercher les causes, qui sont diverses (crise de la spiritualité - prédominance du matérialisme – évolution rapide des mœurs etc.. etc..), mais il convient de souligner toutefois, pour clore cette très longue histoire, que les derniers prélats, confrontés à ce phénomène, qu’accompagne concomitamment la baisse des vocations sacerdotales, ont tout mis en œuvre pour adapter le diocèse et ses structures à cette évolution, en partageant notamment davantage les responsabilités entre le clergé et les fidèles.

 

Mgr Henri Jenny, qui avait été membre de la commission liturgique pré-conciliaire et concilaire remplaça donc Mgr Guérry en 1966. Il fit une première restructuration du diocèse, composé dorénavant de 4 archidiaconés avec 31 doyennés

 

  • archidiaconé du Cambrésis avec 127 églises
  • archidiaconé du Douaisis et de Pévèle avec 113 églises
  • archidiaconé du Valenciennois avec 98 églises
  • archidiaconé de Sambre, Avesnois, Quercitain, avec 164 églises

 

Mgr Jenny demeura 14 ans archevêque de Cambrai et fut lui-même remplacé en 1980 par Mgr Delaporte.

 

Lorsque Mgr Delaporte s'installa, le Diocèse, dont les structures de 1966 étaient maintenues, se composait de 459 paroisses, avec un effectif actif total de 465 prêtres.

 

Les deux décennies qui suivirent furent marquées par le souci du nouvel archevêque d’opérer dans le contexte difficile de la fin du XXè siècle décrit ci-dessus un renouvellement diocésain.

 

C’est ainsi que furent successivement mis en place des grands doyennés et surtout des onseils paroissiaux, ainsi que des équipes de secteur, auxquelles allaient bientôt être confiées des missions d’animation pastorale, ce dans la perspective de paroisses nouvelles, plus adaptées à l’évolution de l’église. Un synode diocésain fut convoqué en mai 1998 à son initiative, à la suite duquel naquirent un peu partout des « groupes de partage », destinés à manifester une église de proximité.

 

Mgr Delaporte ne put malheureusement conduire ce projet à son terme, étant décédé en Terre Sainte le 21 novembre 1999.

 

C’est son successeur, Mgr François Garnier, nommé au siège de Cambrai le 7 décembre 2000 qui, dès son installation en janvier suivant, poursuivit l’œuvre entreprise, en mettant en chantier le regroupement des anciennes paroisses en paroisses nouvelles.

 

Ce regroupement en 51 nouvelles paroisses, avec 12 Doyennés , fut promulgué le 9 juin 2003 au cours d’une grande fête qui réunissait 13.000 diocésains au stade Nungesser à Valenciennes.

 

Certes, ce début du XXIè siècle semble confirmer, du moins en Occident, l’orientation évoquée plus haut en ce qui concerne la spiritualité, et ses conséquences, vues sous l’aspect quantitatif de la pratique religieuse.

 

Les vocations sacerdotales ont concomitamment baissé, et c’est ainsi que dans le diocèse, le nombre de prêtres qui était en 2003 de 282, dont 100 âgés de plus de 75 ans, est passé à 277 au 30 novembre 2004, dont 109 âgés de plus de 75 ans.

 

Bien des événements heureux ou malheureux, on l’a vu plus haut, ont marqué ce diocèse au cours de sa très longue histoire. Celle-ci se poursuit, dans un monde qui cherche sa voie, mais les bases d’un renouveau ont été d’ores et déjà jetées, gages de confiance et d’espoir.

 

Eloi Lesur

Article publié par Michel Dussart • Publié le Vendredi 07 avril 2006 • 6508 visites

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