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8 . DE LA FOSSE AUX LOISIRS ET AU CULTE

 

 

La vie associative n’est pas oubliée. Des salles de Fêtes voient le jour pour abriter les Sociétés de Mineurs (colombophilie, gallophilie, tirs à l’arc, pelote balle, gymnastique, musique etc.).

 

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        Tir à l'arc Fosse 4 Mines d'Ostricourt début du XXéme siècle

 

 Ce sont sans conteste les sociétés musicales qui font l‘orgueil des Compagnies et même des fosses, avec leurs Harmonies ou Fanfares. Au fil des années, elles acquièrent une notoriété inégalée. Elles obtiennent des prix d’honneur dans les concours officiels. Quel honneur pour la population d’accueillir «sa musique » couverte de lauriers, comme c’est le cas pour la musique Denain, au retour du concours d’Ostende. 5520086 5520086  

                  Fanfare - Mines d'Ostricourt début du XXéme siècle

 

Conscientes de devoir apporter un soutien spirituel à leur personnel, les Compagnies érigent des lieux de culte dans les cités importantes. Déjà  dans les années 1850, la Sœur supérieure de la Renaissance avait acheté un terrain avec ses deniers pour construire un lieu de culte.

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                Ouvroir de la cité de Douai Mines de Dourges 1925

 

Elle dut se résoudre, lors de la bénédiction de la fosse l’Archevêque, à demander l’aide de la Compagnie d’Aniche pour  terminer son œuvre de bâtisseur. 

Cet édifice restera en service un siècle, sous le vocable de l’Immaculée-Conception à l’usage des paroissiens du quartier, étendu à la Cité des Cheminots.

En 1913, deux édifices sont en fonction sur le territoire d’Anzin, et un est en construction. La construction de l‘église St Adolphe de Thiers date de 1875. Elle est consacrée le 14 juin 1877 par Mgr Monnier, évêque auxiliaire de Cambrai. Pourquoi donc un tel vocable éloigné du monde de la mine, plus tourné vers Ste Barbe ? Il s’agissait d’honorer Mr A. Thiers, ancien Ministre, ancien Président de la République, administrateur de la Compagnie. Les autorités ecclésiastiques durent faire de laborieuses recherches  pour trouver un St Adolphe, inconnu au calendrier liturgique. Elles durent se résoudre à l’assimiler à St Adulphe, reconnu comme tel dans l’ancienne Eglise.

En 1908, Aniche entreprend la construction de N Dame des Orages à de Sessevalle. La bénédiction est célébrée avec faste le 31 juillet 1910, en présence des Administrateurs et Directeurs. Le vocable est un peu voulu, en souvenir de l’ancienne chapelle qui se trouvait précisément à l’endroit de la nouvelle fosse ouverte quelques années plus tôt. Ce choix entraînera d’ailleurs de  «très violents orages » sacerdotaux. Le premier desservant est l’abbé Vindevogel, grande figure du diocèse de Cambrai. La suite du récit fera état de son action, au sein de la cité et de la ville de Somain. Les chapelains sont rémunérés par les Compagnies. Elles assurent le total entretien des édifices.

  

C’est aussi dans l’exposition permanente La vie quotidienne au Centre Historique  Minier que l’on peut découvrir en plus de l’évolution de l’habitat minier, les structures sociales qui s’installent au pied des fosses : dispensaires, « gouttes de lait », pharmacies et Sécurité Sociales Minières, écoles, églises, épiceries et estaminets. C’est dans ce type d’établissements (présenté en reconstitution dans l’exposition) que se rassemblaient les mineurs après la remonte. Ils y discutaient travail, parfois syndicalisme et grèves, mais s’y retrouvaient aussi autour d’une bière ou d’un verre d’absinthe (jusque 1915) lors des rencontres de colombophilie, combats de coqs et d’harmonies minières. 21313 21313  

 

Article publié par Michel Dussart • Publié le Samedi 17 mars 2007 - 16h07 • 8887 visites

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