Lecture du livre de Exode I2, 1...I4
Dans le pays d'Egypte, le Seigneur dit à Moïse et à son frère Aaron : "... Que l'on prenne un agneau par famille, un agneau par maison... Ce sera un agneau sans défaut, un mâle, âgé d'un an... On l'immolera au coucher du soleil... On prendra du sang que l'on mettra sur les deux montants et sur le linteau des maisons où on le mangera... Vous mangerez ainsi : la ceinture aux reins, les sandales aux pieds, le bâton à la main. Vous mangerez en toute hâte : c'est la Pâque du Seigneur.
Cette nuit-là, je traverserai le pays d'Egypte, je frapperai tout premier né au pays d'Egypte... Le sang sera pour vous un signe, sur les maisons où vous serez. Je verrai le sang et je passerai : vous ne serez pas atteints par le fléau dont je frapperai le pays d’Egypte.
Ce jour-là sera pour vous un mémorial. Vous en ferez pour le Seigneur une fête de pèlerinage. C'est une loi perpétuelle : d'âge en âge vous la fêterez. "
Aujourd'hui, fête du Jeudi Saint, je reçois ce texte que la liturgie me propose chaque année à la même célébration et je le relis à la lumière de ce que le Christ et l'Eglise ont vécu.
L'agneau que l'on immolait et dont on prenait le sang pour se protéger, qu'est-il devenu ? Jésus a pris la place de l'agneau. En chassant les vendeurs du Temple et tous les sacrificateurs d'animaux il a pris la place des victimes offertes. Il est le nouveau Temple, la nouvelle victime, le nouveau Grand Prêtre.
Nous disons à chaque messe : " Voici l'Agneau de Dieu, qui enlève le péché ".
A chaque Eucharistie, nous sommes lavés par le sang de Jésus et nous mangeons son corps. C'est un mémorial. 
Le sang de l'Agneau non seulement nous lave, mais il nous pardonne, il nous innocente, il nous rend notre dignité de fils, il nous fait vivre de la vie de Dieu.
C'est un mémorial. Je demande la grâce d'entrer dans ce mystère immense.
" La ceinture aux reins, les sandales aux pieds, le bâton à la main. "
A la suite du Seigneur qui vit sa Pâque, c'est ainsi que nous sommes appelés à être devant Dieu.