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10 1914 -1918 L'ANEANTISSEMENT TOTAL

LES UHLANS SUR LE CARREAU DE CHABAUD-LATOUR A CONDE

 

Le 3 août, la mobilisation générale est décrétée. Comme les autres, les mineurs quittent la bowette pour répondre aux ordres et rejoindre les lieux d’incorporation. Plusde la moitié d’entre eux revêt l’uniforme. Les Directions doivent organiser leservice avec le personnel plus âgé ou mobilisé sur place. L’extraction est ainsi concentrée sur les puits les plus faciles d’exploitation. La situation est plus critique pour les fosses situées à proximité de la Belgique car la frontière est fermée, empêchant les ouvriers belges de descendre dans les puits français.

Après une période d’arrêt, due à l’absence des transports par rail, requis pour conduirel es troupes sur la frontière de l’Est, l‘activité reprend le 15 août.  Huit jours après, il faut se rendre à l’évidence.

Les uhlans occupent le carreau de la fosse Chabaud-Latour à Condé le 22, dispersant les mineurs qui sont descendus. Un combat s’engage dans la gare de Vieux-Condé. LesCentrales électriques  sont immobilisées et le chômage s’installe dans les fosses de l’est de la Compagnie d’Anzin. La panique s’empare de la population.La direction  décide d’évacuer, comme elle peut, son personnel et le matériel vers l’ouest. La situation empirant, le 24, des convois ouvriers du « Train d’Anzin » partent en direction de Somain.

 

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L’arrêt est total dans les Compagnies d‘Anzin, Thivencelles, Crespin et autres.Dans le même temps, une colonne allemande descend de Tournai vers Bouchain et Cambrai en commettant des exactions au centre de Somain. S’illustrera l’abbé Vindevogel, curé de la paroisse minière. Il sauve la ville de l’anéantissement total en s’interposant. Il n’en faut pas plus pour désorganiser le travail dans la Concessiond’Aniche, du moins situées  la plus à l’est. Les fosses cessent le travail, etle personnel s’enfuit vers Douai. Les trains venant d’Anzin sont envoyés à Lourches et peuvent rejoindre la région parisienne.

Un ordre,émanant des autorités départementales, enjoint aux mineurs de se replier surDunkerque, pour y recevoir une affectation nouvelle. Tous ne répondront pas.Ceux qui partent iront travailler dans les Mines de Bruay-en-Artois. Les autres vont subir l’occupation pendant quatre ans, avec les aléas qu’elle entraîne.Dans cette période hybride, un train est formé à Aniche pour évacuer lepersonnel par la voie des mines. Y prend place l’abbé Vindevogel. On le retrouvera en 1919, de retour à N Dame des Orages comme aumônier de Corps d’Armée.

La véritable occupation se concrétise à la fin du mois de septembre, lors de la bataille deDouai. Le bassin du Nord, Anzin et autres, Aniche, l’Escarpelle, tombent sousla responsabilité du Service paramilitaire des Mines du II° Reich, qui installeune antenne à Valenciennes.

 

 

Article publié par Michel Dussart • Publié le Mercredi 25 avril 2007 • 6275 visites

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