Mon trésor
Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 9, 22-25
Jésus disait à ses disciples : “Il faut que le Fils de l’homme souffre beaucoup, qu’il soit rejeté par les anciens, les chefs des prêtres et les scribes, qu’il soit tué, et que, le troisième jour, il ressuscite.” Il leur disait à tous : “Celui qui veut marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix chaque jour, et qu’il me suive. Car celui qui veut sauver sa vie la perdra ; mais celui qui perdra sa vie pour moi la sauvera. Quel avantage un homme aura-t-il à gagner le monde entier, si c’est en se perdant lui-même et en le payant de sa propre existence ?”Totalement à contre-courant, Jésus me choque lorsqu’il évoque ainsi la souffrance, le rejet, le renoncement et la croix.
Que cherche-t-il à me dire ? Faut-il vraiment aller jusque-là
pour être chrétien ?
Je peux mieux comprendre ces paroles, parce que je sais qui est Jésus : il est Amour. “Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils” ( Jean 3, 16) ; “Lui, qui avait aimé les siens qui sont dans le monde, les aima jusqu’à l’extrême” ( Jean 13,1) ; “Dieu ne peut que donner son amour, notre Dieu est tendresse”, dit aussi un beau chant de Taizé.
Jésus me répète qu’aimer n’est pas un chemin facile. Il me met en garde contre la tentation de posséder.
L’amour lui-même peut être chosifié. Je peux passer à côté de la vie en faisant semblant. Or ce qui demeurera de moi, lorsque j’aurai quitté cette terre, c’est l’amour.