Gabriel, pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Je m’appelle Gabriel Amourous, j’ai 22 ans et j’ai grandi dans le Sud-Ouest. Je suis entré en propédeutique à la Communauté Saint Martin en 2021 juste après le lycée puis au séminaire l’année suivante. Après deux ans de philosophie j’ai eu la joie d’être envoyé pour une année de stage en paroisse à Douai.
En quoi consistait cette année d’insertion à Douai ?
Cette année d’insertion s’inscrit dans la continuité du séminaire qui a pour objectif le discernement et la formation. C’est donc avec ce double « objectif » que nous abordons le stage : approfondir le discernement et se former à la vie pastorale. Dans ce cadre là j’ai vécu cette année avec les trois prêtres de la paroisse St Maurand-St Amé de Douai, don Emmanuel, don Louis-Gustave et don Pierre, la vie quotidienne et paroissiale.
Quelles ont été vos principales missions pendant cette année ?
Mes missions durant cette année étaient principalement liées à la pastorale des jeunes (l’aumônerie, le patronage ou encore des cours de catéchisme), je m’occupais aussi du groupe des servants d’autel. Je faisais aussi quelques visites à domicile ainsi que des maraudes et petits déjeuners solidaires. Un événement ponctuel est venu bouleverser toutes ces activités régulières : le Congrès Carlo Acutis pour lequel j’ai passé pas mal de temps dans l’organisation. Voilà un petit survol de tout ce que j’ai pu découvrir cette année à Douai.
Qu’avez-vous découvert de la vie paroissiale au quotidien ?
Qu’il y a de quoi faire ! J’ai été marqué par le dynamisme de cette paroisse qui est surtout dû à l’investissement des paroissiens pour faire de ce groupe de personnes qui se retrouvent à la messe du dimanche une vraie communauté paroissiale !
Y a-t-il un moment, une rencontre ou une expérience qui vous a particulièrement marqué ?
Cette année a été belle et riche mais si je devais retenir un seul moment ce serait le Triduum Pascal. Non seulement parce que c’est le sommet de l’année pour tout chrétien et que, à Douai, il était très beau, mais surtout parce qu’il a été, pour moi, une expérience concrète de l’harmonie qui règne dans le Corps du Christ qui est l’Eglise. En effet, chacun, avec ses talents et ses missions, a contribué à la beauté de ces jours si importants et chacun a donc aidé les autres, à sa manière, à goûter un peu plus à la joie d’être sauvé, à la joie qui vient de l’Amour du Christ-Rédempteur. Ce sommet de la vie chrétienne a bel et bien été le sommet de mon année de stage !
Qu’est-ce que cette année vous a appris sur vous, votre vocation, et sur le ministère sacerdotal ?
Que le sacerdoce est grand ! Et moi, bien petit… J’ai été marqué par une prise de conscience que le sacerdoce est un vrai don de Dieu mais un don qui est exigeant, bien trop pour mes petites épaules mais, en fait, pour n’importe quelles épaules humaines. Alors j’ai vraiment appris qu’un bon prêtre, ce que j’aimerais être un jour, est un prêtre qui ne compte pas sur ses forces mais sur la grâce de Dieu. Voilà un beau programme pour les années à venir : apprendre, chaque jour, à compter davantage sur Dieu qui agit dans nos vies et donne sa grâce. J’avance néanmoins avec confiance, convaincu que, quand Dieu appelle, Il donne toujours la grâce qu’il faut pour que nous accomplissions notre vocation !
Quelles sont les prochaines étapes pour vous dans votre formation ?
Je rentrerai à Evron (lieu du séminaire de la communauté) en septembre dans le 2nd cycle, le cycle de théologie. Celui-ci dure 3 ans et est accompagné, chaque année, d’une étape importante dans le chemin vers l’ordination. La prochaine est l’admission au cours de l’année à venir. Elle est signifiée concrètement, à Evron, par la prise de soutane pour la messe et les offices. Une étape importante qui me donne l’occasion de me confier à vos prières !
Que diriez-vous à un jeune qui se pose la question de la vocation ?
De ne pas en avoir peur ! Je comprends bien qu’il puisse être effrayant de sentir un appel à devenir prêtre, cette crainte peut même pousser à éviter ne serait-ce que de se poser la question. Mais, comme nous l’a si bien dit saint Jean-Paul ll, il ne faut pas avoir peur et ouvrir grandes les portes de notre cœur au Christ. À un jeune je dirais donc : « Ne crains pas l’appel de Dieu, Il donne largement sa grâce à celui qui ouvre son cœur et qui a l’audace de dire : Seigneur, que ta volonté soit faite ! »