02 23 STP2012.jpg  Jésus disait à ses disciples : “Il faut que le Fils de l’homme souffre beaucoup, qu’il soit rejeté par les anciens, les chefs des prêtres et les scribes, qu’il soit tué, et que, le troisième jour, il ressuscite.” Il leur disait à tous : “Celui qui veut marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix chaque jour, et qu’il me suive. Car celui qui veut sauver sa vie la perdra ; mais celui qui perdra sa vie pour moi la sauvera. Quel avantage un homme aura-t-il à gagner le monde entier, si c’est en se perdant lui-même et en le payant de sa propre existence ?” 

Avantage, perdre, gagner, payer… Autant de mots qui emplissent nos bouches, nos oreilles, envahissent les médias, la pub, attisent nos passions et peuvent transformer nos vies en une grande loterie ou en un commerce effréné !

Alors que Jésus vient de nourrir cinq mille hommes à partir de cinq pains et de deux poissons, alors que Pierre vient de professer sa foi dans “le Christ de Dieu”, quelle résonance peuvent avoir ces mots ?

Il s’agit, pour Jésus, de la première annonce faite à ses disciples de sa Passion. Ne nous y trompons pas, ce Jésus, en nourrissant la foule, n’a pas fait un coup d’éclat, il se donne déjà lui même en posant cet acte. C’est déjà l’amour du Père qu’il manifeste.

Pas question de leurrer ceux qui le suivent : aimer touche toute la vie, aimer accompagne chaque geste, chaque parole, aimer va jusqu’à mourir d’aimer. Est-ce bien ce Jésus-là que je veux suivre ?

Fintxt