Adorer
Lors de la célébration de la Passion, un ami prêtre avait fait une homélie portant sur la mort de Jésus avec néanmoins un tout petit grain d’espoir. Il se faisait un devoir de parler de la mort tout en sachant que Jésus est ressuscité, d’où le grain d’espoir.
Il est vrai qu’en regardant la croix, à vues humaines, il n’y a plus rien. Comme il peut nous arriver à certains jours où plus rien ne va : échecs, brisures, absences, ratés quand la maladie ou la mort ne s’y mêlent pas ! À ces moments-là, que faire ?
Adorer, nous enseigne l’Église. Tiens donc ! Comme on adore son conjoint, les petits fours ou marcher le long de la mer en sentant le vent marin ? Non. Adorer, c’est reconnaître que Jésus est là, quand justement on ne perçoit plus rien. C’est tout à la fois l’espérance, la foi et l’amour qui confessent que le Seigneur est là, plus grand, plus beau, même si ma petite tête ne comprend pas le sens des événements. Aussi cours, l’ami, cours à 15 heures lors du chemin de croix, ou à la célébration de la Passion de ce soir, cours adorer le Seigneur qui donne sa vie ! S’il est trop tard, regarde la croix. Si tu n’as même pas la croix sous les yeux, alors regarde ta vie de ce jour, regarde le fil des événements de ce jour. Tu pourras recueillir les personnes rencontrées, les paroles échangées, les événements qui prennent une nouvelle couleur... Laisse le Seigneur te parler, car il est vivant à jamais. L’adoration véritable, c’est confesser la douce volonté de Dieu alors que tout semble nous échapper.
