Première démarche : Chercher en profondeur
Le 25 février 1858, jour de la neuvième apparition, la Dame demande à Bernadette de gratter le sol pour dégager une source habituellement invisible, d’y boire alors qu’elle était toute « vaseuse » et de s’y laver.
A Lourdes, l’eau ne manque pas ! Il arrive qu’elle tombe du ciel. En tout cas elle coule. Entendant la Dame lui parler d’eau, Bernadette se dirige d’abord vers le Gave. Elle doit faire un acte de foi, elle doit obéir dans la foi pour suivre l’indication de Marie et se diriger vers le rocher. En cela elle ressemble aux serviteurs de Cana (« faites tout ce qu’il vous dira »
La découverte de la source ne se place pas au tout début de la période des apparitions : l’acte de foi et de patience qui est proposé à Bernadette suppose la familiarité, le plus souvent silencieuse de la première quinzaine.
De même le pèlerin arrivant à Lourdes, a déjà accompli tout un parcours. Il a entendu l’appel de Marie : « Voulez-vous me faire la grâce de venir ici ? »
Maintenant qu’il est arrivé, il doit chercher ce que Dieu veut lui donner. Comme Bernadette, nous risquons de nous porter d’abord vers le plus facile. Comme pour Bernadette, ce que Dieu nous prépare peut ne pas être apparent, être présent dans notre vie, mais caché. Comme pour Bernadette encore, ce que Dieu désire pour nous peut-être d’abord rebutant : quand Jésus parle du pain de vie, ou de la croix, ou du mariage, les foules et même les apôtres commencent par refuser d’entendre..
L’invitation à une recherche en profondeur, l’aide pour nettoyer les abords de la source, le travail nécessaire pour la désencombrer de ce qui la rend inaccessible : tout cela doit pouvoir nourrir amplement la démarche d’un premier jour de pèlerinage, que ce soit dans la prédication, l’échange ou la prière personnelle.
Nous pourrions prier, ce jour-là, pour ceux qui se détournent de Dieu ou sont rebutés par les obstacles.
Mgr Jacques Perrier ….. à suivre pour la deuxième démarche