Au lendemain de la fête de la Toussaint, en ce dimanche 3 novembre, les Sœurs se sont retrouvées à la maison diocésaine de Raismes. Nous étions quatre-vingt et on aurait cru que la maison était vide tellement elle fut remplie de silence, de prière et de pas feutrés. Ça circulait et on n’entendait que le silence.
Pierre, un fils de la Charité, suggérait quelques pistes pour la méditation à partir de l’évangile selon Saint Jean. En silence, nous écoutions l’éloge de la Parole : au commencement il y avait la Parole… C’est la parole qui fait l’Homme : parler, c’est aimer. En silence nous méditions :
« Aimer, c’est promettre de ne jamais utiliser vis-à-vis de l’être aimé les moyens de la puissance. »
Dans les allées et venues, les sourires échangés traduisaient éloquemment la parole silencieuse qui habillait nos cœurs. Sourire à une sœur, un frère donne tout le loisir nécessaire pour contempler son visage et lui faire de la place dans la mémoire ; plus tard ce visage surgira dans la prière et nous aidera à naître et renaître à la présence de l’autre dans nos vies.
Un regard, une parole, une prière, ce n’est pas grand-chose, mais cela peut faire naître à une vie abondante, pour celui/celle qui donne comme pour celui/celle qui reçoit.
Une journée comme celle-là, on en voudrait pour tout le monde, c’est une recette de bonheur. Merci aux organisatrices et à celui qui a médité la parole pour nous et avec nous.