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Un témoin « vivant » du Concile Vatican II

A la maison diocésaine, deux cents personnes, deux évêques et une théologienne ont fait un flashback sur le Concile Vatican 2, et un fast forward sur les quarante ans d’une application tâtonnante de ce même concile: Mgr Vilnet et Madame Lavianne.

On écoute On écoute   «Vivant» il l’est Mgr Vilnet, ce père du Concile, et jeune d’esprit. Il nous a tenus en haleine pendant près d’une heure à raconter son expérience de jeune, de très jeune évêque, au milieu de ses deux mille cinq cents pairs ; il a célébré son vingtième anniversaire de sacerdoce parmi eux à Rome. Et s’il fut au concile, c’est « grâce au décès d’un évêque français après la première session du concile, on ne m’a même pas donné », dit-il, « le temps d’être ordonné évêque avant mon départ pour Rome ! »
Il a été plongé tout de suite dans l’Église universelle, la grande Église, celle qui vit de communion et qui est communion, d’évêques entre eux et eux tous avec le Pape, l’évêque de Rome.
Pour lui, l’expérience du concile fut un retour à la simplicité.
La messe, la liturgie, deviennent accessibles par des rites sans complication et dans une langue que les gens parlent, comprennent.
La bible, la parole de Dieu, est rendue au peuple de Dieu. Tous peuvent la partager, la prier, l’étudier pour en vivre.
Une grande nouveauté, c’est la présence de nos frères protestants, comme auditeurs il est vrai, ainsi que dans les prières et les célébrations communes.
Les journalistes des grands quotidiens comme le Monde, La Croix étaient bienvenus et ils y ont pris goût à leur séjour au Vatican.
Merci, Monseigneur Vilnet, le flashback est devenu lumière pour nous.

En duo avec Monseigneur Vilnet, il y avait Madame Lavianne, une théologienne pratiquante à la Faculté Catholique de Lille. « Pratiquante », elle l’est, Madame Lavianne ; elle a lu en latin tous les actes du Concile, quarante-huit mille pages, deux fois!
Elle nous a embarqués sur une course de vingt ans en vingt ans :
entre 1965 et 1985, c’était l’euphorie de l’expérimentation, de la liturgie simplifiée, des groupes de partage de La Parole, d’un esprit missionnaire d’annonce de l’évangile.
En 1985, vingt ans après la clôture du Concile, le Pape réunit tous les évêques présidents de conférences épiscopales en un synode extraordinaire, pour faire le point.
Et deux ans plus tard, il appelle un autre synode, cette fois-ci sur
« les laïcs ».
Il a fallu ce temps de maturation pour que l’Eglise prenne une conscience aigüe de son essence : l’Église est COMMUNION ou elle n’est pas. Elle est peuple de Dieu, prêtres et laïcs tous ensemble,
pour louer Dieu et vivre la fraternité.
Madame Lavianne rayonne d’une tranquille espérance : l’Esprit-Saint est à l’œuvre dans l’Église post conciliaire. Nous avons à nous plonger dans ce bain de jouvence régulièrement, nous ne pouvons pas ne pas « pratiquer » la communion avec le Christ, avec nos frères et sœurs, le dimanche à tout le moins. Ne pas rejoindre la communauté priante, c’est ne pas s’alimenter au Dieu de Communion.
Merci, Madame Lavianne, votre fast forward nous met sur la route pour les quarante ans à venir, ensemble, fidèles et prêtres en Eglise dans le monde de ce temps-ci.

Une participante de la soirée


Article publié par Marie Dominique TREACY • Publié le Mercredi 27 novembre 2002 - 14h34 • 3581 visites

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