retour  Année 2003 -  Église Catholique -  Diocèse de Cambrai
account_circle

Des textes pour prier avec les évêques et les jeunes à Lorette

Pour prier en union avec les évêques à Notre Dame de Lorette : 2 textes

colombe colombe  

Prière

Seigneur, dans l’Evangile,

Tu as souvent parlé de paix.
Ta paix, tu nous la donnes, pas comme le monde la donne.
Ta paix ne se bâtit pas sur la peur à coups d’essais nucléaires,
Ni sur l’argent quand il se fait dominateur jusqu’au vertige de la violence.
Ta paix commence quand pointe la confiance,
Même si apparemment c’est l’heure des ténèbres et la fin de tout espoir humain.

Alors, des cœurs ouverts, comme le tien,
Seigneur,
coule l’eau qui purifie et le sang qui réconcilie.
Alors, monte comme une espérance venant d’ailleurs,
comme une paix s’enracinant à une autre profondeur.

La Paix, c’est une fleur délicate :
elle se sème, se cultive
dans le jardin de tout un chacun
et des peuples qui se veulent frères.
Car tu ne la fais pas sans nous, Seigneur,
sans cœurs qui s’ouvrent les uns aux autres,
sans mains qui se tendent les unes vers les autres.

La paix, ça se demande et ça s’obtient,
ça se prépare et ça vient
même si c’est après bien des luttes onéreuses
et des réconciliations laborieuses.
Après des siècles de fer et de sang,
elle est venue cette paix
entre l’Allemagne et la France.
Donne-nous de croire
que la paix peut advenir au Soudan ;
Donne-nous de croire
que la réconciliation peut jaillir
de la terre de Côte d’Ivoire comme elle grandit aujourd’hui
en Afrique du Sud ;
Donne-nous d’espérer que,
malgré les larmes et le sang, le chemin vers la paix reprendra
en Israël et en Palestine ,
et que la guerre peut encore être évitée en Irak .

Car la paix, c’est comme l’Enfant de Noël,
c’est fragile, si fragile,
qu’il faut la demander et le redemander.
La faire et la refaire sans cesse
et devenir ainsi artisans de paix,
en payant le même prix que le Prince de la Paix.

D’après Mgr Jacques Delaporte
qui fut Archevêque de Cambrai

Un tissu qui s'élabore

Dans ce tissu, je peux être un fil, un trait de couleur... bleu profond ? rouge éclatant ? ou bien le fil de lin gris.
Cette troisième couleur, au dire des tisserands, est la plus importante.

Le gris neutre de tous les jours, celui qui fait chanter le bleu profond et le rouge éclatant ; celui qui est porteur d'harmonie.

N'avoir que ma propre couleur, et de cela me réjouir, pour qu'elle apporte la joie et non la rivalité, comme si moi bleu, j'étais l'ennemi du vert, comme si j'étais, moi, ton adversaire. Et de ceux qui ne peuvent ou ne veulent pas entrer avec nous dans l'ouvrage ?

Irai-je les précédant, leur faire place, pour qu'ils viennent librement de leurs propres couleurs se mêler au dessin ?

Il y a une place pour tous. Et chaque fil vient apporter une continuité : non seulement ceux qui, à l'origine du travail, ont été tendus d'un support à l'autre du métier, mais chaque fil.

Un fil vient à se rompre : aussitôt le travail s'arrête, et les mains patientes de tous les tisserands s'appliquent à le renouer...

Chaque fil, même le plus lumineux, peut disparaître, tissé sous les autres. Il est cependant là, non loin, même si notre oeil il ne le perçoit plus...

Maintenant c'est au tour du mien d'être lancé à travers la chaîne. Quand son trait aura cessé d'être visible, alors toute l'harmonie apparaîtra, harmonie de ma nuance mêlée à toutes les autres qui l'accompagnent jusqu'à ce qu'elle disparaisse.

Je ne sais ce qu'il adviendra de ce tissu.
Le saurai-je jamais ?
Ta face demeure ouverte, ô Toi, Ressuscité d'entre les morts.

Un tisserand de Finlande

Article publié par communication Service • Publié le Vendredi 14 mars 2003 - 23h10 • 4453 visites

keyboard_arrow_up