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Un pélé-jeune en Bretagne

Venus de Maubeuge et de la Sambre, nous étions cinquante, animateurs et lycéens unis dans le but de découvrir les grands saints de l’Ouest du 15 au 22 février 2003

marche marche   Après 6 mois de préparation et une pièce de théâtre “ Le Procès de Jésus ” jouée au Théâtre du Manège à Maubeuge devant 500 personnes, pièce qui a permis de souder tout le groupe, nous sommes partis, forts de notre foi et de notre désir de l’approfondir. Prière, Eucharistie quotidienne, rencontres et visites des différents lieux, temps de partages et de détente, veillées, nous y ont aidé.

Notre pèlerinage était scindé en quatre étapes. Nous voulions, auprès de Ste Thérèse, à Lisieux, découvrir la joie de nous abandonner à Dieu et celle de vivre chaque chose ordinaire avec un maximum d’amour. Ensuite, à l’écoute de Marie à Pontmain, nous voulions demander à son fils de nous enseigner à nous laisser toucher et à le prier sans nous lasser. A Ste Anne d’Auray, nous désirions demander à Ste Anne et St Joachim de nous donner d’aimer notre famille et désirer créer un jour un couple et une famille conforme à l’Evangile. Enfin, nous voulions que St Michel soutienne notre combat contre le mal, en nous-mêmes et autour de nous, sans nous décourager ni nous durcir.

Notre pèlerinage nous a tout d’abord conduits sur les pas de la “ petite ” Thérèse, à Lisieux. Nous avons été accueillis par les travailleuses missionnaires du foyer Louis et Zélie Martin, et avons tous été très marqués par la simplicité et la gentillesse qu’elles ont toutes mis à nous accueillir.
Dès le premier soir nous avons prié au Sanctuaire pour notre pèlerinage et pour nos parrains et marraines qui nous portaient, chez eux, dans la prière. Dimanche, après une eucharistie célébrée au carmel et une présentation de la vie de Thérèse, nous avons visité la cathédrale St Pierre et la Basilique Ste Thérèse, magnifique monument construit au XXème siècle, parsemé de passages bibliques tout en mosaïques. Ce moment passé à Lisieux nous a réellement aidés à mieux nous approprier le message de Ste Thérèse, à vivre chaque instant dans la joie, simplement et pleinement, et à nous réjouir au quotidien d’être “ petits ” comme Thérèse car “ Seuls les enfants et ceux qui leur ressemblent seront admis au banquet céleste ”.

Lundi 17 , nous avons cheminé vers Pontmain, endroit isolé où pourtant la Vierge est apparue en 1871, nous laissant comme message : “ Mais priez mes enfants. Dieu vous exaucera en peu de temps. Mon fils se laisse toucher.” Deux moments très forts ont marqué notre passage: la rencontre avec les personnes âgées de la maison de retraite des sœurs de Billé où nous avons joué la 2ème partie de notre pièce de théâtre. Quel bonheur de voir la joie de ces personnes qui attendaient notre venue depuis si longtemps ! Quelle joie pour nous de voir le bonheur que l’on peut donner aux autres avec de si petites choses et quelle émotion lorsqu’une personne nous remerciant de notre venue nous a dit “ J’aimerais être jeune comme vous ! ”…
Le deuxième moment fort est, sans conteste, la prière personnelle que nous avons vécue dans la basilique, moment de grâce où le soleil reflétait la couleur des vitraux sur les murs. Si Pontmain fut notre étape la plus courte, ce fut certainement l’une des plus marquantes.

Mardi notre bâton de pèlerin nous guida vers Ste Anne d’Auray, unique lieu au monde où Anne, la mère de Marie, est apparue au XVIIème siècle. Elle demanda à Yvon Nicolazic de reconstruire l’église. Celui ci comprendra plus tard, qu’en fait, c’est toute l’Eglise Chrétienne qu’il lui fallait reconstruire, tout un symbole…Ce lieu nous a rappelé l’importance du couple et de la famille, message sur lequel Jean Paul II a insisté lors de sa visite à Ste Anne le 20 septembre 1996 : “ L’amour entre époux chrétiens est “ don gratuit et action de grâce, sur le modèle du sacrifice du Christ . Un engagement définitif et clairement voulu, sur l’alliance et le don, qui passe par la fidélité... ”.
Le soir, nous avons consacré notre veillée aux comportements hommes/femmes suite au témoignage d’un couple.
Nous logions à Vannes, ce qui nous a permis le lendemain de découvrir la cathédrale, le vieux centre, les fortifications… Nous avons également eu la possibilité de participer à un office à l’Abbaye de Kergonan et de rencontrer frère Jean Emmanuel dont le témoignage de foi et de confiance nous a particulièrement touchés. Ce fut ensuite une petite escale touristique à Carnac où nous avons découvert la chapelle St Colomban et les mystérieux alignements de menhirs.
Le soir, veillée Fest Noz et danses typiquement bretonnes !!

Le temps passant trop vite, nous étions déjà jeudi. Nous avons repris la route pour le moment fort de notre pèlerinage : le Mont St Michel, notre “ Jérusalem Céleste ”. Après une marche priante, nous sommes enfin arrivés au pied du Mont. Notre arrivée, ponctuée par nos “ Je vous salue Marie ”, en a surpris plus d’un (commerçants, riverains…). Une journaliste venue pour un reportage en eut même les larmes aux yeux, ce qui n’a pas été sans nous surprendre : il était en effet logique, pour notre groupe, de prier sur un lieu de pèlerinage. Comme le monde a besoin de ce type de témoignage!...
Après une explication sur l’origine du Mont, nous avons eu l’immense joie de retrouver notre Evêque, Monseigneur Garnier, qui n’a pas hésité à faire 1000 kms aller-retour pour nous rejoindre. C’est ensemble que nous avons visité le Mont dont 90 % des bâtiments appartiennent aux monuments historiques. Nous avons été très heureux de faire la connaissance d’une dizaine de Frères et Sœurs installés dans peu d’espace, goutte d’eau dans cette immensité touristique. Comment ne pas songer alors à cette parole de Mère Térésa “ si l’on enlevait cette goutte, elle manquerait ”.
La messe célébrée et présidée par notre Evêque dans l’abbatiale fut pour tous un moment inoubliable: beauté des chants, réelle communion au Christ, voix résonnantes …
Grâce à un guide averti, mais surtout grâce à nos bottes, nous avons traversé la baie du Mont jusqu’à l’île de Tombelaine. Le retour a été l’occasion pour ceux qui le souhaitaient de recevoir le sacrement de réconciliation, point d’orgue de notre pèlerinage.
Comment résumer en quelques lignes une semaine de pèlerinage si intense !
Peut-être par ces mots : “ bonheur et joie d’être pèlerin sur la terre... ”

Que répondre à ceux qui nous demandent ce que nous avons préféré dans notre pèlerinage ?
A l’imitation de la “ Petite ” Thérèse, nous ne pouvons que répondre : “ TOUT ”.

Fabien Lemaire

Article publié par communication Service • Publié le Vendredi 21 mars 2003 - 11h34 • 3070 visites

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