retour  Année 2003 -  Église Catholique -  Diocèse de Cambrai
account_circle

EDITORIAL de Mgr GARNIER

« GOUSSE D’AIL »... en plein carême !


L’actualité est aussi noire que la nuit. Mais ce matin, je reçois un « i-mail » (prononcez « imèle ») de soleil. Il vient d’une maman (M) qui me parle de son petit garçon que je surnomme « Gousse d’ail » (GA), tant il met de goût dans la vie de ceux qui l’approchent. Je vous l’offre tel quel : un vrai bonheur qui fait du bien par les temps qui courent !


@ François GARNIER
Archevêque de Cambrai


GA : Comment tu fais , toi, pour faire des bisous à Dieu ?
M : Ah ça, ça fait partie de mon intimité avec Dieu, je ne peux pas tout te dire.
GA : Moi, je fais un bisous sur la croix. Quand j’oublie le matin, je le fais le soir. (Il disait ça en portant le bonheur sur son visage... Je lui ai répondu que c’était un bon moyen, en effet).

Il avait demandé à sa marraine un crucifix pour mettre dans sa chambre. Elle lui en a offert un qui est accroché à quelques centimètres au-dessus de son lit. GA attend avec impatience les rameaux pour y glisser un brin de buis, et en attendant, il a tenté d’y glisser des pâquerettes...

Dimanche dernier, jour de sa « deuxième communion », était aussi l’occasion d’une grande joie.

C’est vraiment un bonheur que de voir ce désir de Dieu grandir en ce petit bonhomme. Je n’oublie évidemment pas de rendre grâce pour cela...

Enfin, rassurez-vous, il est normal : dimanche, juste après la messe, il a piqué une colère bien corsée en jouant au « jeu des 7 familles de la paix » (sic !!!), conçu par le CCFD et découpé dans le dernier numéro de « grain de soleil », parce que sa sœur trichait – enfin, disons que, les règles n’étant pas encore bien établies, elle les interprétait en sa faveur : depuis les choses ont été clarifiées...

Une autre qui date du samedi 9 mars au matin : j’ai été incitée à me lever par les hurlements d’une bataille digne de chiffonniers dans la cuisine : GA voulait ABSOLUMENT vider le lave-vaisselle TOUT SEUL pour rendre service, comme « effort de carême » ; et sa sœur, tout aussi tête de mule, voulait AUSSI aider à vider le lave-vaisselle !!! Nous avons donc déployé des trésors de diplomatie (avant que les trois autres ne soient réveillés), en démontrant à GA que, s’il acceptait l’aide de sa sœur, ça faisait DEUX efforts de carême au lieu d’un, car il acceptait de partager quelque chose qui lui faisait plaisir...

Comme quoi, la paix, ça n’est vraiment pas quelque chose de naturel, et ça s’apprend dès le plus jeune âge ! (soupir)
Bonne suite de montée vers Pâques à vous !

En union de prière...

Article publié par Michel Dussart • Publié le Mardi 08 avril 2003 - 11h10 • 3111 visites

keyboard_arrow_up