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Méharée 2003

A l’initiative du service des pèlerinages, ils étaient dix-sept à partir pendant huit jours dans le Sahara Tunisien du 25 février au 4 mars 2003, accompagnés par l’abbé Emmanuel Canart et par dix bédouins. Un des participants raconte...

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Mardi 25 février


Il est midi . Le pèlerinage commence au départ de Maubeuge direction Bruxelles. Nous arrivons à l’aéroport de Djerba . Trois 4*4 nous conduisent au campement. Quatre chameliers nous attendent autour d’un bon feu, car il fait frais et il y a du vent. Nous pouvons maintenant manger : soupe (chourrrrrrrrrba en arabe) avec du pain, des légumes avec un petit morceau de viande et pour finir du thé. Nous allons, ensuite trouver un abri sous une tente bédouine ou près d’une dune pour nous protéger du vent et surtout du sable .

Mercredi 26 février


Au réveil, il fait très frais et rapidement, nous nous habillons pour rejoindre le feu déjà allumé par les chameliers. L’un d’eux prépare la pâte à pain et un second étale les cendres pour la cuisson. Nous nous installons autour du feu pour le petit déjeuner : du pain tout chaud de la compote de coing et du thé ou du café
Nous nous isolons du camp quelques instants pour les laudes, puis nous partons pour une traversée du désert .Pour nous accompagner nous avons dix chameliers et vingt-quatre dromadaires. Ali, le chef des chameliers nous fait marcher à un rythme soutenu. Nous nous arrêtons maintenant pour le repas du midi. Nous mangeons du pain cuit dans le sable avec une salade de légumes frais (tomates, carottes, choux et olives) et une orange bien juteuse pour le dessert. Après le repas nous faisons notre vaisselle en utilisant du « Paic sable » très fin pour nettoyer l’assiette et la cuillère.
Nous arrivons enfin, près d’une montagne pour faire la messe sur ce thème. Nous nous séparons ensuite pour vivre un temps de méditation personnelle.
En attendant que le repas ait finit de cuire, les chameliers sortent trois bendirs (des grands tambourins) et commencent à chanter et danser. Maintenant nous mangeons notre couscous : semoule, pomme de terre, carottes, et morceau de viande ; puis nous avons des dattes et du thé. Ensuite les chants des chameliers reprennent. Ils nous invitent à danser et petit à petit nous nous levons tous pour danser autour du feu et faisons même une farandole.

Jeudi 27 février


Nous partons pour parcourir de grandes dunes avec une vue sur le sable à l’infini imprenable. Nous faisons une pause au milieu de nulle part où se trouvent deux puits creusés. Les chameliers remplissent les jerricanes et les dromadaires leur bosse.
Le soir ,nous nous installons au pied d’une des deux montagnes pour notre messe sur le thème de la soif.
Le ciel est sans étoile, c’est dommage, c’est tellement agréable de se coucher avec un ciel étoilé. A partir de 00h15, nous avons la surprise d’avoir de la pluie en continu jusqu’à 2h00. Quelques uns quittent leur couchage en laissant tout sur place pour rejoindre la tente . A 2h30 nous avons une deuxième averse plus forte. Les sacs de couchage commencent à prendre l’eau. De nouveau d’autres quittent leur couchage pour se réfugier sous la tente. La pluie continue jusqu’à 5h15. Les chameliers, après avoir monté la seconde tente, font le tour des bivouacs pour nous proposer de nous abriter sous celle-ci.

Vendredi 28 février


Nous nous levons frigorifiés et nous dirigeons aussitôt près du feu pour nous réchauffer . Ce matin nous resterons sur place pour tout faire sécher. Certains montent au sommet de la montagne, nous avons l’agréable surprise de trouver de petites fleurs de différentes couleurs ( jaunes, violettes, blanches) ce qui vérifie bien qu’avec la pluie « le désert refleurira ». Aujourd’hui le thème est le buisson ardent. Le thème de la soif ayant était suivi de pluie, nous redoutons un incendie dans la journée !! Au repas nous sortons le petit jaune pour baptiser le groupe du petit nom de « y a d’la joie ». On reparle de cette pluie, qui restera marquée dans nos esprits et qui est une grâce pour les chameliers car ça faisait quatre ans que cela n’était pas arrivé dans le désert.
Dans l’après-midi, nous avons une petite averse.

Samedi 1er mars


Nous nous réveillons agréablement surpris de voir qu’il y a un beau ciel bleu. Nous partons pour de grandes dunes. Ce midi, Céline nous fait le pain : Prendre quatre grandes poignets de farine de blé à deux mains, du sel et un litre d’eau (chaude si possible). Puis on fait une boule lisse. On fait un gros tas de sable, où on y met une couverture et un tissu blanc. Puis on met un peu de farine et on pose la boule qu’on aplatit. Enfin on étale les cendres, on étale la pâte puis on la recouvre de cendres et de sable sec et frais, pendant 20 minutes.

Dimanche 2 mars


Nous avons de nouveau une belle journée. Le soir, le temps se prête à une dernière nuit à la belle étoile, même si le vent se lève. Nous célébrons notre dernière messe au désert. Pour le Notre Père, nous avons la joie d’assister au plus beau des couchers de soleil.

Lundi 3 mars


Nous nous préparons rapidement et attendons l’arrivée des 4*4 , qui arriveront finalement après le repas du midi. C’est maintenant l’heure du départ. On dit au revoir à l’ensemble des chameliers par de longues accolades en se faisant les quatre bises. L’émotion est forte et se voit sur les visages et dans les yeux
Nous arrivons enfin à l’hôtel, et après une bonne douche, nous partons vers les souks de Douz .

Mardi 04 mars


Très tôt le matin, on entend l’appel des musulmans à la prière. Nous partons avec deux minibus, en direction de Matmata. Nous mangeons dans un restaurant troglodyte, puis direction l’aéroport de Djerba.
Le pèlerinage est maintenant terminé dans la réalité. Il continuera longtemps dans nos têtes et dans nos cœurs. Jusqu’au bout on aura pu dire « y a d’la joie !!! »

Article publié par communication Service • Publié le Dimanche 13 avril 2003 - 18h33 • 3324 visites

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