Comment dire l’Evangile dans les médias d’ aujourd’hui ..?
Depuis 2000 ans l’Eglise annonce une bonne Nouvelle : Jésus, Fils de Dieu est notre Sauveur ; il veut conduire l’humanité au bonheur.
Cette révélation a commencé le jour de la Pentecôte lorsque les Apôtres poussés par le Saint Esprit sortirent de l’enfermement du Cénacle pour la proposer à des gens venus de tous les horizons : c’était la Pentecôte, le rassemblement des juifs de toutes les nations. De siècle en siècle, cette proclamation s’est faite en hébreu, en grec, en latin, dans des contextes géographiques et politiques bien différents, à travers tout l’empire romain. Puis le message a été porté aux quatre coins de la terre à travers les inextricables réseaux des civilisations, des langues et des cultures.
« Mais l'histoire de l'évangélisation n'est pas simplement une question d'expansion géographique, car l'Eglise a dû également franchir de nombreux tournants culturels, dont chacun a exigé de nouvelles énergies et une nouvelle imagination dans la proclamation de l'Evangile de Jésus-Christ. La période des grandes découvertes, la Renaissance et l'invention de l'imprimerie, la Révolution industrielle et la naissance du monde moderne: ce furent également des passages historiques qui ont exigé de nouvelles formes d'évangélisation. A présent, alors que la révolution en matière de communication et d'information bat son plein, l'Eglise se trouve indubitablement face à un nouveau départ décisif…" ( Jean Paul II 24.01.02)
Une problématique difficile..
On sait combien la distance est grande entre ce que les chrétiens, dans leur ensemble, souhaitent communiquer et ce qui est reçu dans l'opinion publique Il y aura toujours des décalages. Le langage de la foi n’est pas facile. Il n'est pas sagesse tout humaine comme dirait saint Paul. Il est folie. Il dérange, il bouscule. La relation au temps des médias qui, paradoxalement, voudrait atteindre l'immédiateté, n'est pas la même que la transmission de la foi.
Mais une fois posées toutes ces réserves, le défi reste entier. La transmission de la foi est pour aujourd'hui. Chacun dans sa propre langue est invité à reconnaître le Christ. Il faut donc connaître la langue de l’autre, de celui à qui on veut s’adresser, sa façon de penser, son imaginaire. Connaître et transmettre. Une école exigeante qui est celle de la simplicité de l'Evangile.
Une certitude : Parole et culture sont liées
"L'Evangile vit toujours avec la culture, car la Parole éternelle ne cesse d'être présente dans l'Eglise et dans l'humanité. Si l'Eglise s'éloigne de la culture, l'Evangile lui-même se tait. C'est pourquoi nous ne devons pas craindre de franchir le seuil culturel de la révolution dans le domaine des communications et de l'information qui a lieu actuellement."( Jean Paul II 2002).
Les médias, depuis quelques décennies constituent une révolution culturelle. Ils apportent avec eux un nouveau mode de pensée, un nouvel art de vivre. C'est dans ce contexte là que l'Evangile doit prendre racine. L'Eglise doit toujours être proche de cette culture.
Jean Paul II ajoute : "La question fondamentale est celle-ci : "De cette galaxie d'images et de sons, le visage du Christ ressortira-t-il et la voix du Christ sera-t-elle entendue ?". Car, dans tous nos projets, nous ne pouvons pas oublier que le Christ est la Bonne Nouvelle. Nous n'avons rien à offrir sinon Jésus, l'unique médiateur entre Dieu et l'homme. Evangéliser signifie simplement lui permettre d'être vu et entendu, car nous savons que s'il n'y a pas de place pour le Christ, il n'y a pas de place pour l'homme."