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Confirmés à l'Immaculée à Cambrai

Anne Anne   « En relisant vos lettres, j’ai conscience que beaucoup d’entre vous, pourtant tout jeunes, ont vécu des évènements auxquels je n’ai jamais été confronté, des épreuves que je n’ai jamais vécu et ne vivrai jamais… »

L’Evêque commence ainsi cette célébration de confirmation en s’adressant à ces 30 jeunes de l’Aumônerie et des lycées Notre Dame et la Sagesse qui cheminent depuis un an et demi voire deux, vers ce sacrement.
Leur célébration est préparée, ils sont conscients de leur choix et de leur responsabilité : les interventions au cours de la célébration en témoignent et interpellent chacune des personnes. « Nous ne donnons pas une bonne image de Dieu quand nous préférons la tranquillité à la recherche de la paix… quand nous jugeons les autres plutôt que de reconnaître que chacun a le droit au respect et à la dignité au delà de sa culture, de ses idées et même de ses actes… » disent-ils dans la prière pénitentielle.

On retrouve des convictions identiques lors de leur expression de foi : « Croire, faire confiance, c’est difficile ; c’est se lancer dans le vide, dans l’inconnu, en croyant que quelqu’un, -un ami, un groupe, Dieu-, va nous rattraper ; le plus dur, c’est de se lancer… Nous voulons confirmer ce que nous avons vraiment reçu, en étant vraiment acteurs, dans une démarche personnelle, réfléchie, même si nous savons que plus jeunes, nous avons été poussés dans des signes de foi ; et heureusemnt, cela nous aide à présent à être libres… »

Des phrases de foi, étrangement, prennent une connotation particulière, surtout en sachant qu’elles ont été écrites au plein cœur de certains conflits : « Jésus est venu sauver les êtres humains, les sauver de la déchéance, de ne plus avoir de dignité ; il est venu nous confirmer l’existence d’un paradis : s’il n’y avait pas de paradis, on chercherait à avoir un maximum de pouvoir ici. Il nous suave des idées reçues, des préjugés les uns sur les autres… »

Des convictions aussi quant à leur responsabilité : « l’Esprit Saint, Dieu, il veut que ce soit toi qui diriges ta vie, toi qui agisses et restes libre ; il ne va pas tout faire à ta place ! »

Monseigneur dans son homélie répond et approfondit : « vous êts nombreux à citer frère Roger de Taizé : la foi est cette confiance toute simple, si simple que même un enfant peut l’acquérir. Notre foi peut s’écrire sur un timbre poste : Jésus est ressuscité… La foi repose sur le témoignage d’apôtres qui ne sont pas de la race des faussaires, des illuminés, des gourous : ceux-là se reconnaissent dans un enrichissement personnel, dans la manipulation de libertés. La foi se propose sans jamais s’imposer ; parce que des personnes y trouve une source de joie, de liberté et de bonheur. Les apôtres dont on connaît tous les défauts, leur vantardise, leur couardise, parce qu’ils font l’expérience de la Pentecôte, vont être délivrés de l’envie de plaire, de ne pas faire de vagues dans l’existence, d’être tranquilles : ils ont vue le Ressuscité avec leur cœur plus qu’avec leurs yeux. Ils vont comprendre que la vie, ce n’est pas à consommer, mais qu’il s’agit plus de nous adapter à recevoir pleinement la lumière, à faire de cette terre une terre habitable pour tous… »

Les deux heures de célébration se passent rapidement dans une ambiance de simplicité, de vérité et se terminent sur une note d’humour.

« C’est toi qui m’a écrit que je te faisais peur avec mon chapeau et ma canne… On appelle cela mitre et crosse… Je sais que ce bâton est un bâton de marcheur, qui veut signifier l’envie de rassembler et d’aller plus loin … »

Article publié par Service Initiation chrétienne • Publié le Samedi 03 mai 2003 - 09h03 • 3510 visites

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