Il est 8h, quand le groupe de 90 personnes se dirige vers la place verte pour prendre le car.
Deux heures de route les séparent d’Amettes, le village natal de St Benoît-Joseph Labre. Aîné d’une famille de 15 enfants, il souhaite dés son plus jeune âge devenir moine. Il vit chez ses oncles prêtres qui l’aident à cheminer. Il frappe à la porte de sept monastères ( Chartreux ou Trappistes) malheureusement à cause de sa santé et son jeune âge ( il n’a que 19 ans) la réponse est sans cesse la même « Dieu vous attend ailleurs ». Son cloître sera finalement la route, et la prière sa règle de vie !
La marche de 9 kms emmène les pèlerins autour d’Amettes et permet d’aller à la rencontre d’autrui, c’est l’occasion de prendre des nouvelles des uns des autres ou de faire connaissance avec les nouveaux visages.
Benoît, toute sa vie, a marché, il a marché pour Dieu. Pas après pas, il a vécu beaucoup de rencontres.
Saurons-nous prendre le temps de faire un bout de chemin avec un ami pour l’écouter ? Saurons-nous prendre la route vers Celui qui nous attend ?
A 13h30, un montage-diapos nous donne plus de renseignements sur la vie et vocation de St Benoît-Joseph.
Puis il est possible aux pèlerins, soit de faire le chemin de croix qui mène à la maison natale soit de former des équipes et participer au jeu de l’oie.
Les équipes courent entre la maison natale et l’église pour tenter de répondre aux questions qui leur sont posées :
Combien de kms Benoît a-t-il parcourus ? 25000 kms en 15 ans
Dans quel lieu de pèlerinage est-il allé 11 fois ? Lorette
Donnez deux inventions de l’époque de Benoît ? La machine à vapeur et la mongolfière.
Citez des philosophes de l’époque de Benoît ? Diderot, Rousseau, Voltaire.
Date de sa fête ? le 16 avril.
Qui annonce sa mort ? Les enfants des rues qui crient « le saint est mort ».
La statue de Benoît exposée à l’entrée de l’église est surprenante et démesurément grande.
Le sculpteur lui a fait de grands pieds, Benoît était un marcheur. Il a aussi de grands yeux car Benoît voyait en chacun le visage du Christ. Deux immenses mains, l’une sur le cœur rappelle l’importance de la prière pour Benoît, l’autre est ouverte vers l’Autre.
Regardons nos mains, sont-elles ouvertes à Celui qui frappe à ta porte ?
Regarde tes mains…
Dieu y a sûrement déposé un don.
Pour Benoît, c’était Celui du partage.
15h30 : les deux groupes se retrouvent pour célébrer l’Eucharistie.
Il est temps de nous unir avec Mère Térésa béatifiée ce matin par Jean-Paul II. Comme Benoît elle était proche des petits. Sa vie, elle l’a passé auprès de ceux que tous avaient abandonnés dans les mouroirs de Calcutta. Comme Benoît, elle partageait le peu qu’elle possédait avec les plus pauvres.
Riche de toute cette belle journée, nous regagnons Le Cateau avec le message de Benoît :