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Au coeur de la foi avec...

Editorial du 5 février 2004

Mgr Mgr   Au cœur de la foi avec

les catéchumènes adultes,

les confirmands de Maubeuge,

et une centaine de vrais pauvres.

 

 

Avec les catéchumènes adultes :

      J’ai sur ma table leurs 45 demandes de baptême. Je vais avoir du bonheur à lire leurs lettres, à voir comment ils ont découvert le Christ et l’Évangile, pourquoi ils l’aiment et veulent essayer de vivre leur vie de tous les jours selon son Esprit ; ils vont me parler de ceux et celles qui les ont accompagnés. J’espère qu’ils les ont préparés aux trois sacrements de l’initiation chrétienne. Que dans la nuit de Pâques, on fêtera dans la lumière de la Résurrection l’Esprit qui fait naître (Baptême), l’Esprit qui fait grandir (Confirmation) et l’Esprit qui, par le Christ qui se donne dans l’Eucharistie, fait de son Église "un peuple ardent" qui met du cœur au monde ! C'est alors avec joie que je donnerai aux prêtres le pouvoir de confirmer les adultes baptisés dans la nuit de Pâques !

 

Avec les 61 confirmands de Maubeuge, accompagnés de leurs parents :

      Dans la rencontre que j'ai eu la joie de vivre avec eux, la question suivante leur a été posée : "Que voulez-vous dire à vos parents ? ". Ils ont réfléchi. Et de toutes les manières possibles, ils leur ont dit "MERCI". Entendre des lycéens dire merci à leur parents, c'est du bonheur ! Mais voilà qu'à la fin de la soirée, une maman m'apporte un papier, mal plié, un peu froissé, écrit vite au crayon : "C'est à nous les parents de dire merci à nos enfants. Quand je les vois faire leurs demandes de plein gré, sans contrainte, ce sont eux qui nous montrent l'exemple… C'est leur jeunesse, leur fraîcheur, leur sincérité qui nous donnent la force et la joie de continuer de marcher vers la Lumière qu'est le Christ…". Je vais garder ce beau papier !

 

Avec une grande centaine de vrais pauvres, à Saint-Amand :

      Là, il faut se taire. Et les écouter : les papiers qu'on ne sait pas remplir, les soit-disant bonnes portes qui se ferment, les promesses sans suite, le plafond de la cuisine qui s'effondre parce que le propriétaire n'a pas voulu réparer la toiture ; les maires qui, sous la pression de leurs électeurs, ne veulent pas faire de "logements sociaux" ; et puis le compagnon parti : la femme qui reste seule avec ses quatre enfants, dans une caravane sur un terrain vague, entre l'A21 et le chemin de fer, près de Somain… Et cela cinquante ans après le cri de l’Abbé Pierre ! Heureusement, grâce à des baptisés, souvent des religieuses, ceux qui sont là ont une "équipe de partage" : ils ne sont plus seuls ; ils s'écoutent, s'entraident et prient ; ils ont écrit : "on se donne la main pour ne pas baisser les bras ! "

 

 

@ François GARNIER

Archevêque de Cambrai

 

Article publié par Secrétariat DIOCESAIN • Publié le Lundi 02 février 2004 - 19h35 • 4052 visites

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