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TAMANRASSET, l'ASSEKREM et Charles de FOUCAULD

Un groupe de vingt-et-un pèlerins, guidé par Didier CAULLERY, a vécu une semaine inoubliable sur les pas de Charles de Foucauld à Tamanrasset et à l’Assekrem. Quelques photos captent l’ambiance

STBERNDSCN5874_7358 STBERNDSCN5874_7358   Premier jour : ALGER

Pendant notre escale de six heures à Alger, avant de prendre l'avion de nuit pour Tamanrasset, nous avons eu la bonne surprise de pouvoir visiter la cathédrale du Sacré-Cœur, d’être reçus par la fraternité Charles de Foucauld qui nous avait préparé un bon repas après un temps de témoignages de quelques un de leurs membres.  Le Père TESSIER, évêque d’Alger, a participé, lui aussi. Trop vite il fallait partir.

 

STBERNDSCN5975_7459 STBERNDSCN5975_7459   Première nuit : le Camping YOUF AHAKIT

 

Nous sommes arrivés à 1h00 du matin à l’aéroport, escortés en 4x4 au camping, et après un bon repas, nous avons apprécié nos petits lits, trois par bangalow. Le camping était nickel, flambant neuf, un palais dans le désert.  Nous avons pu prendre une douche chaude tous les jours !

 

Deuxième jour : TAMANRASSET : la Frégate STBERNDSCN6008_7492 STBERNDSCN6008_7492  

 

Dans la matinée, le Frère Antoine Chatelart, nous a fait découvrir la maison de Charles de Foucauld, la Frégate. L’après-midi, visite de la communauté des Sœurs du Sacré-Cœur  avec témoignage : simplicité et fraternité.

L’eucharistie le soir nous a comblés ; c’était « le dimanche des Missions ». Une cinquantaine de personnes de toutes races, peuples et nations, de tous âges et couleurs étaient rassemblée pour que « La parole de l’Evangile parvienne jusqu’au bout du monde ».

 

Troisième jour : TAMANRASSET : le Fortin

 

STBERNDSCN5939_7423 STBERNDSCN5939_7423   En 1916, cinq mois avant sa mort, Charles de Jésus a emménagé cette forteresse, là même où il a trouvé la mort le 1er décembre de cette même année. Triste, bouleversant !

Le calme et la simplicité du frère Antoine nous a aidés à vivre toute cette émotion et à l’intégrer dans notre expérience de pèlerin. Ajouter le témoignage serein des Petites Sœurs de Charles de Foulcauld, présentes depuis plus de cinquante ans sur ces lieux chargés d’émotion et de sainteté et nous voilà plongés au cœur du mystère de la vie du Frère Charles.  A 18h30, tous assis sur le tapis de sable très fin de la chapelle des Petites Sœurs, l’Eucharistie ouvrait une porte sur le mystère de Dieu  présent en terre d'Islam

 

Quatrième Jour : En route pour l’Assekrem

 

STBERNDSCN6024_7508 STBERNDSCN6024_7508   Dès le lever du jour, les 4x4 se mettent en branlent pour les 80 km de piste, de désert, de cailloux, de montagnes, vers la montagne bénie de l’Assekrem où le Frère Charles a vécu pendant cinq mois, pensant être plus proche des Touaregs sur cette montagne deux fois plus arrosée que le plateau de Tamanrasset.  Des ânes, des chèvres et des chameaux s’y rencontrent à maintes reprises, sauvages ou en troupeaux gardés.

A l’arrivée au camping du pèlerin, abandon de sacs et de voitures pour grimper le  kilomètre qui nous séparait du sommet où se trouve le Refuge du Frère Charles, reconstruit à l’identique en 1955.

 

 

Cinquième jour : l’ASSEKREM, l’ermitageSTBERNDSCN6064_7270 STBERNDSCN6064_7270  

 

Trois frères y sont en permanence, le vent aussi est en permanence et les cailloux !

L’Eucharistie nous a réunis avant la rencontre avec le frère Edouard qui ne fait qu’un avec ce lieu ; d’autres frères viennent pour un temps et s’en vont. Pourtant la beauté des levers et couchers du soleil pourrait presque me persuader à y dresser ma tente. C’est beau à en perdre le souffle, ou à le retrouver si on l’a perdu dans la monotonie de la plaine et de la ville.

 

Sixième jour : la mosquée d’IlamaneSTBERNDSCN6183_7546 STBERNDSCN6183_7546  

 

Ne vous trompez pas : ce n’est pas un vrai mosquée mais une esquisse de chapelle avec des cailloux où Frère Charles allait prier quand il était à l’Assekrem. Ce n’est qu’à 20 km de son refuge, à dos de chameau. Pour nous, il fallait faire un grand tour pour y accéder en 4x4. Cinq heures de voyage éprouvant pour voir « ça » ! Eh ! oui ! Mais c’est cela un des mystères de Charles : on rencontre Dieu dans le dénuement total, là où on ne s’y attend plus. Trop, c’est trop ! Mais non ! Tout le groupe s’est installé dans la mosquée-chapelle, et nous voilà en prière, au désert, sous un soleil de plomb, émerveillés d’être là, vidés et heureux (je crois ! et j'espère!).

 

Septième jour : L’eau jaillit du rocher

 

Encore un long voyage en 4x4 vers l’Est du pays cette fois-ci, sur la route qui va au Niger. Un paysage autre mais tout autant désertique avec ses collines de cailloux, ses étendus de caillasses, ses chemins de sable. Et au bout de la route, une cascade où coulait de l’eau ; elle doit coulait en permanence, la merveille, « la beauté du désert, c’est qu’un puits s’y cache quelque part », disait Antoine de Saint Exupéry.

Et là, près de cette eau, sous un grand arbre,STBERNDSCN6143_7349 STBERNDSCN6143_7349   nous avons pris le thé, préparé par nos chauffeurs. C’était environ l’heure de midi.

Après-midi libre pour faire nos bagages, nos adieux à nos hôtes, un tour au marché, une dernière visite et une dernière prière à la Frégate, ensuite l’Eucharistie de clôture chez les Sœurs avec le Frère Antoine. Il nous a enjoints de « ne pas oublier » cette Eglise de Tamanrasset si petite en nombre, si loin dans le désert, si fragile au milieu d’une population massivement « croyante autrement ».

 

Huitième jour : le voyage de RetourSTBERNDSCN6221_7584 STBERNDSCN6221_7584  

 

Très tôt, trop tôt ! Vers 4h00 du matin nous étions devant l’aéroport encore fermé, ou pas encore ouvert, ayant déjà déjeuné et passé tous les barrages de police et de douanes. Décollage à 6h15. Dans les minutes qui suivirent, le lever du soleil transforma la nuit en jour, les ténèbres en lumière, la terre en paradis.

Alger nous a accueillis sous une pluie battante, pluie bienvenue pour calmer la chaleur de la semaine précédente : 39° à notre arrivée, et seulement 22° à notre retour. A notre atterrissage à Orly, Paris était baigné d’un beau soleil d’hiver, frais et lumineux, atterrissage en douceur après nos huit jours au désert.

 

Et maintenant il nous reste à vivre « le désert dans la ville », à la manière du frère universel, Charles de Jésus : vivre avec les gens, le cœur tourné vers Dieu, déceler en chacun Jésus caché.

Cette grâce, on la reçoit… dans le désert.

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« Il faut passer par le désert et y séjourner pour recevoir la grâce de Dieu.

C’est là qu’on se vide, que l’on chasse de soi tout ce qui n’est pas Dieu,

et que l’on vide complètement cette petite maison de notre âme

pour laisser toute la place à Dieu seul. »

 

Article publié par PetitReporter CATHOCAMBRAI • Publié le Mercredi 03 novembre 2004 - 13h59 • 18676 visites

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