Suite à un après-midi de présentation des documents pédagogiques proposés par le service de la coopération missionnaire aux professeurs d’école et de collège, la directrice m’a invitée à passer dans les classes pour « témoigner » de ce que c’est qu’un missionnaire. Date est prise pour le jeudi 21 octobre. Je suis invitée à partager le repas avec les professeurs, et à me promener dans la cours lors de la recréation. Quel accueil et quelle ambiance !
Dès 13h45, l’école entière était rassemblée à la chapelle devant « la table d’imprégnation » de tout l’univers. Les cinq continents étaient présents par des objets provenant des cinq parties du monde en passant par la famille des élèves ou des professeurs.
« Que l’Evangile soit porté jusqu’au bout du monde par les jeunes » n’est pas un vain mot à Saint Bernard. Regardez les enfants, comme ils sont tout ouverts, attentifs, comme des petits prophètes. Ils ont écouté, goûté, le Notre Père récité en senufo, une des langues du Mali, comme s’ils étaient de vrais petits chrétiens Maliens-Senufos. C’était touchant.
Et dans les classes, que de questions ! et que d’intérêt pour “la mission” ! Je suis passée dans six classes. Sœur Marie Edith est passée dans six autres classes. Et tous réclament, encore et encore !
Si vous voulez savoir le fin fond de ma pensée, la voici : une telle ambiance ne vient pas tout seul ; elle se construit de semaine en semaine avec les parents, les professeurs et les enfants. Et je crois que la directrice y est pour quelque chose, peut-être même pour beaucoup !
J’entends encore les trois cents enfants et la dizaine d’adultes prier avec tout leur cœur à la suite de Sainte Thérèse :
non seulement pendant quelques années, mais je voudrais l’avoir été
depuis la création du monde
et l’être jusqu’à
la consommation des siècles. »