Parole de vie
Évangile de Jésus Christ
selon saint Jean 5, 31-40
Jésus disait aux Juifs :
« Si je me rendais ce témoignage à moimême, mon témoignage ne serait pas vrai ; il y a quelqu'un d'autre qui me rend témoignage, et je sais que le témoignage qu'il me rend est vrai. Vous avez envoyé une délégation auprès de Jean Baptiste, et il a rendu témoignage à la vérité. Moi, je n'ai pas à recevoir le témoignage d'un homme, mais je parle ainsi pour que vous soyez sauvés.
Jean était la lampe qui brûle et qui éclaire, et vous avez accepté de vous réjouir un moment à sa lumière. Mais j'ai pour moi un témoignage plus grand que celui de Jean : ce sont les oeuvres que le Père m'a données à accomplir ; ces oeuvres, je les fais, et elles témoignent que le Père m'a envoyé. Et le Père qui m'a envoyé, c'est lui qui m'a rendu témoignage. Vous n'avez jamais écouté sa voix, vous n'avez jamais vu sa face, et sa parole ne demeure pas en vous, puisque vous ne croyez pas en moi, l'envoyé du Père. Vous scrutez les Écritures parce que vous pensez trouver en elles la vie éternelle ; or, ce sont elles qui me rendent témoignage, et vous ne voulez pas venir à moi pour avoir la vie !
J’ai choisi de me mettre à l’écoute de la Parole, de la scruter chaque jour… mais pour quelle raison ? Qu’est-ce qui me motive vraiment ? Une simple curiosité ? La connaissance pour la connaissance ?
« Vous scrutez les Écritures parce que vous pensez trouver en elles la vie éternelle ; or, ce sont elles qui me rendent témoignage, et vous ne voulez pas venir à moi pour avoir la vie ! »
Le Père, les oeuvres qu’Il a données à Jésus d’accomplir, l’Ecriture, Jean Baptiste, Moïse ne cessent de rendre témoignage à Jésus.
Vais-je ressembler à ceux qui se réjouissent un instant seulement à
la lampe de la Parole qui brûle et qui éclaire (cf J n 5, 35). Que ta parole Seigneur demeure en moi et moi en elle.
Retrouvez tous les textes du livret "S'il te plaît donne moi un quart d'heure" chaque jour du Carême
“O mon Dieu, Trinité que j'adore”
"O mon Dieu, Trinité que j'adore, aidez-moi à m'oublier
entièrement pour m'établir en vous, immobile et paisible
comme si déjà mon âme était dans l'éternité. Que rien ne
puisse troubler ma paix, ni me faire sortir de vous, ô mon
Immuable, mais que chaque minute m'emporte plus loin dans
la profondeur de votre Mystère. Pacifiez mon âme, faites-en
votre ciel, votre demeure aimée et le lieu de votre repos. Que
je ne vous y laisse jamais seul, mais que je sois là tout entière,
tout éveillée en ma foi, tout adorante, toute livrée à votre
action créatrice.
O mon Christ aimé crucifié par amour, je voudrais être une
épouse pour votre Coeur, je voudrais vous couvrir de gloire,
je voudrais vous aimer... jusqu'à en mourir ! Mais je sens mon
impuissance et je vous demande de me « revêtir de vous
même », d'identifier mon âme à tous les mouvements de votre
âme, de me submerger, de m'envahir, de vous substituer à
moi, afin que ma vie ne soit qu'un rayonnement de votre Vie.
Venez en moi comme Adorateur, comme Réparateur et
comme Sauveur. O Verbe éternel, Parole de mon Dieu, je
veux passer ma vie à vous écouter, je veux me faire tout
enseignable, afin d'apprendre tout de vous. Puis, à travers
toutes les nuits, tous les vides, toutes les impuissances, je
veux vous fixer toujours et demeurer sous votre grande
lumière ; ô mon Astre aimé, fascinez-moi pour que je ne
puisse plus sortir de votre rayonnement.
O Feu consumant, Esprit d'amour, « survenez en moi » afin
qu'il se fasse en mon âme comme une incarnation du Verbe :
que je lui sois une humanité de surcroît en laquelle Il renouvelle
tout son Mystère. Et vous, ô Père, penchez-vous vers
votre pauvre petite créature, « couvrez-la de votre ombre »,
ne voyez en elle que le « Bien-Aimé en lequel vous avez mis
toutes vos complaisances »
O mes Trois, mon Tout, ma Béatitude, Solitude infinie,
Immensité où je me perds, je me livre à vous comme une
proie. Ensevelissez-vous en moi pour que je m'ensevelisse en
vous, en attendant d'aller contempler en votre lumière l'abîme
de vos grandeurs.”
21 novembre 1904
Prière de la Bienheureuse Elisabeth de la Trinité
(Carmel de Dijon - 1880/1906)